Non seulement les états ont visiblement perdu le contrôle de l'évolution de la crise financière, mais nos dirigeants viennent de franchir les bornes de l'incurie, chaque décision qu'ils prennent ne pouvant qu'entrainer des conséquences "inattendues" (ou plutôt, qu'ils ne veulent pas voir) de plus en plus dévastatrices....
Voici quelques unes des conséquences possibles de la tragi-comédie autour de la dette grecque. Non, en fait, plus ça va, et plus je les juges probables. Mais je ne désespère pas de me tromper. Ce serait le bon moment.
>> Lire la comédie grecque sur Objectif Eco
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"à court terme, nous sommes tous morts" : ça c'est un titre qui mériterait un prix à lui tout seul. Le court-termisme de l'économie de l'endettement (privilégier la consommation sur l'instant plutôt que la croissance demain, par opposition au capitalisme qui bride la consommation sur l'instant pour mieux et plus produire demain) était en effet destiné à nous tuer à long terme. Mais le long terme d'hier, c'est aujourd'hui et maintenant.
Rédigé par : ST | vendredi 04 novembre 2011 à 12h13
on dirait que le scenario de Charles Gave gagne en probabilité ...
Rédigé par : Le Parisien Liberal | vendredi 04 novembre 2011 à 13h57
bonjour,
quelqu'un pourrais m'éclairer sur le fait pour un pays d'être en faillite?? ou sur l'affirmation 'si les taux continuent à monter (italien par ex...) l'état ne sera plus rembourser les intérêt de leur dette...
Qqn aurait il soit un lien, ou une référence ou une petit explication succinte sur le sujet??
d'avance merci à celui qui pourra éclairer ma lanterne !!
Rédigé par : mica | mardi 08 novembre 2011 à 23h50
@mica:
Un pays, comme une entreprise, est en "défaut" lorsqu'il ne peut plus honorer ses obligations: payer ses créanciers, ses fournisseurs, et/ou ses salariés ou autres obligés (retraités si le système de pension est public, etc...)
Contrairement à une entreprise, il ne peut pas être mis en liquidation, mais par contre, les créanciers cessent de lui prêter, il doit se restructurer durement pour ne plus dépenser plus qu'il ne fait rentrer.
Cas de l'italie: l'italie a une dette égale, grosso modo, à 2000 milliards d'euros, dont 400 viendront à échéance dans les 12 mois. Cette dette a été souscrite (je dis les chiffres au hasard, c'est pour l'exemple) à 3,8%. Mais voilà, les prêteurs ont peur, ceux qui prêtent encore à l'italie demandent désormais 6,8 - L'italie étant en déficit (les divagations autour de "l'excédent primaire" sont du bullshit), elle doit non seulement réemprunter la totalité de la tranche venant à échéance mais aussi réemprunter de quoi financer son déficit.
Seul problème: les 400 milliards renouvelés vont lui couter, chaque année, 12 milliards de plus en intérêts, qui viendront encore creuser son déficit. Ou les forcer à 12 milliards d'économies supplémentaires. et une fois que la totalité des 2000 milliards empruntés par le passé à bas taux sera renouvelée à haut taux... Boum, badaboum.
Le risque est que les créanciers prennent peur.
Si, lors d'une émission d'obligations, une tranche ne trouve plus preneur, ou alors à un taux totalement prohibitif que l'état italien devra refuser, l'italie (ou tout autre pays dans la même situation) sera techniquement incapable d'honorer l'ensemble de ses obligations: il y aura "défaut".
Rédigé par : vincent | mercredi 09 novembre 2011 à 07h45
@ mica : Je recommande la lecture de "le jour ou la France à fait faillite" de Jaffré et Riès, pour la culture
http://www.objectifliberte.fr/2006/10/mlenchon-et-la-.html
ou celle de philippe Herlin, "france, la faillite"
www.amazon.fr/dp/2212547374/
qui comprend quelques conseils de bon sens pour se protéger.
Rédigé par : vincent | mercredi 09 novembre 2011 à 07h51