Ces derniers jours ont été l'occasion d'assister à une vague médiatique sans précédent en faveur d'une intervention massive de la BCE en tant qu'acheteur de dernier ressort des dettes souveraines de la zone euro. Autrement dit, si on en croit la sagesse des "experts", il faut MO-NE-TI-SER les dettes souveraines. A mort. Citons, entre autres, Martin Wolf, Paul Krugman, Nouriel Roubini, et en France, toute l'équipe de BFM, de Marc Fiorentino à Nicolas Doze, et nombre de leurs invités en plateau.
Quand une idée fait consensus, je m'en méfie. Pas vous ?
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Ce qui est à mourir de rire, c'est que tous ces gens seraient horrifiés si on leur signalait qu'ils ne font que s'aligner sur les positions de l'immonde, du nauséabond, de l'insortable Front national...
C'est la position de l'extrême-droite d'extrême-gauche, avec Marine le Pen qui se dit à la gauche d'Obama et proche de Montebourg.
Rédigé par : Robert Marchenoir | lundi 14 novembre 2011 à 09h59
L'inflation (monétiser) n'est rien d'autre qu'une taxe. C'est ce que dit Vincent quand il écrit : "La monétisation des dettes publiques constitue (...) une confiscation furtive d'une part croissante de la richesse du pays par l'état".
La seule solution est une baisse des dépenses afin de les aligner sur les recettes. Mais tous ceux qui croient en une solution magique cherchent au contraire à augmenter les recettes par une augmentation de la taxation. C'est ce que fait le gouvernement avec la soit disante rigueur. C'est ce que préconise tous ceux qui croient qu'on peut solutionner la crise en taxant les riches. C'est ce que préconise ceux qui veulent monétiser la dette.
Interrogé sur son projet de réforme fiscale lors de l'avant dernier débat pour les primaires républicaines, Ron Paul, face à tous les autres candidats républicains qui pensent se sortir du marasme économique par un réarrangement fiscal magique a déclaré : "My plan addresses taxes by addressing spending. Spending is a tax".
Rédigé par : ST | lundi 14 novembre 2011 à 12h50
Finalement,
Si la BCE "monétise "juste ce qu'il faut" pour éviter qu'un état ne puisse plus placer ses bons, sans qu'elle ne perde le contrôle de l'inflation, et que cette monétisation "a minima" suffise à rassurer les investisseurs privés"
ET SI les États se maintiennent la pression pour réduire leur déficit au plus vite
...tout finira bien.
Mais il est vrai qu'on peut douter encore plus du deuxième "si"...
Rédigé par : Brice | lundi 14 novembre 2011 à 18h09
@ Brice: Mais si on offre aux états une opportunité d'aléa moral, quel état maintiendra la pression pour réduire sa dette ? Mmmmm....
(je recommande de cliquer vers l'interview de Weidman)
http://www.businessweek.com/news/2011-11-09/weidmann-says-ecb-can-t-print-money-to-finance-public-debt.html
"(monetization)undermines the incentives for sound public finances, creates appetite for ever more of that sweet poison and harms the credibility of the central bank in its quest for price stability”
Rédigé par : vincent | lundi 14 novembre 2011 à 22h34