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lundi 12 décembre 2011

Commentaires

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 ST

Tout ceux qui présentent la monétisation comme une solution à cette crise se fourvoient ou nous fourvoient. La vérité c'est qu'il n'y a PAS de solution à cette crise si l'on entend par solution une stratégie qui permettrait d'éviter les conséquences de notre surendettement, notamment en terme de pouvoir d'achat. La monétisation est juste l'une des modalités que l'on peut choisir pour assumer ces conséquences, et comme l'explique Vincent c'est l'une des plus mauvaises modalités, et l'une des plus dangereuse. Ce qui est inévitable, c'est que les pertes devront être assumées (défaut sur la dette) et que les dépenses devront être ré-alignées avec les revenus. Ca c'est inévitable.

Le choix de la monétisation, c'est de diluer ces pertes (défauts) sur l'ensemble des épargnants d'une part (en dévaluant leur épargne), et l'ensemble des consommateurs dans un second temps par le mécanisme de l'inflation qui pénalise toujours celui qui est en bout de chaîne, c'est à dire le petit salarié dont les revenus seront toujours à la traîne des hausses de prix. Le choix des libéraux est de faire assumer le maximum de perte à ceux qui ont prix les risques et fait les mauvais choix, par le mécanisme des faillites ordonnées : c'est le choix le plus moral, celui de l'Etat de Droit, et aussi le plus efficace en terme économique car provoquant un apurement rapide de la situation, tout en détruisant les aléas moraux qui permettent aux phénomènes aux origines de cette crise de perdurer.

Mais tous ceux qui parlent aujourd'hui de monétisation refusent de présenter cette hypothèse pour ce qu'elle est, et veulent la faire passer pour une solution mirable, un espoir de sortie de crise. C'est pourquoi ils s'insurgent violemment de cette manière contre l'allemagne, les traités ou tout autre obstacle en travers de la monétisation : selon leurs explications il "suffirait" pourtant d'user de la monétisation pour voir un grosse partie de nos problèmes s'envoler. Cette présentation simpliste voire magique est par elle même mensongère : nos problèmes ne vont pas s'envoler. Rien ne les fera disparaitre comme par magie. Refuser d'en assumer les conséquences inévitable ne fera que nous pousser dans des "solutions" qui accroîtront l'ampleur de la correction finale et feront empirer nos conditions.

François

La monétisation de la dette serait à la fois une injustice et un déshonneur pour tout le monde.
Une injustice car ceux qui ont fait des efforts pour moins laisser filer leurs finances que les autres seraient pénalisés de la même façon qu'eux. Un peu comme si ceux qui travaillaient ne gagnaient pas plus d'argent que ceux qui se contentent de se tourner les pouces...
Un déshonneur car faire payer, même en partie, sa dette par les autres, c'est ne pas vouloir assumer la conséquence de ses choix. C'est mettre sa fierté dans sa poche avec un billet de fausse monnaie par dessus.C'est monnayer son honneur à vil prix. Un peu comme ceux qui se contentent de se tourner les pouces abandonnent toute fierté en exigeant que ceux qui font des efforts les entretiennent...
Malheureusement les deux attitudes vont souvent ensemble tant au niveau individuel qu'à celui des états...

Robert Marchenoir

Merci de continuer à nous éclairer, avec patience et pédagogie, sur ces questions cruciales qui sont si mal traitées par les grands médias.

salcedo

C'est curieux mais " Objectif Liberté" s'indigne des dettes souveraines mais ne s'est jamais posé la question d'imaginer dans quel état de sous-équipement et de délabrement général serait le pays si des "keynesiens" (comme vous les désignez) n'avaient pas emprunté, pour faire tourner l'economie et moderniser le pays au cours des 40 dernières années.
Et ne nous servez pas vos éternels arguments, selon lesquels, le secteur privé s'en serait chargé à la place de l'Etat.

vincent

@salcedo

Et pourtant...

1) Effectivement, le privé aurait largement pourvu à ce que l'état a fait

2) Il aurait évité les conneries genre cités HLM, éoliennes, trains régionaux vides, etc...

3) Il l'aurait fait en CREANT de la valeur, et non en en DETRUISANT, voir mon billet sur la question, ras le bol de chercher les liens pour vous, feignasse ;-)


Vous aurez remarqué, enfin non, pas vous, mais un lecteur de bonne foi, aura remarqué que le pays sous développé qui nous jouxte, la suisse, caractérisé par son niveau de sous investissement chronique, dépense à peu près 30% du PIB (tous niveaux de collectivités confondus) depuis 40 ans, et ce sans que cela se voie en terme de nombre de SDF ou de gens sans couverture maladie. Nous, avec nos 55% de dépenses publiques, nous portons tellement mieux qu'eux...

Bon, allez, je coupe, j'ai autre chose à faire que nourrir des trolls.

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