François Hollande propose de créer une tranche d'imposition sur les très hauts revenus à 75%, taux auquel s'ajoutera la CSG, au nom de l'inévitable "justice fiscale", lieu commun que plus personne ne croit utile de contester, tant il semble aller de soi. Mais au fait, qu'est-ce que c'est, la justice fiscale ?
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Si taxer les revenus à 75% est une forme de justice, alors on parle du même genre de justice que proposent les organisations mafieuses (le genre qui vous font des "proposition que vous ne pouvez pas refuser"), ou les réseaux qui mettent des filles sur le trottoir. On peut continuer à appeler ça un impôt, si tant est que le butin des razzias du bas moyen-âge était une forme d'impôt. On peut rétablir le servage tant qu'on y est.
De toute les propositions stupides du candidat socialiste, celle là est définitivement la plus moralement injustifiable. A une époque où on parle à tout bout de champs d'indignation, voilà matière à réflexion.
Rédigé par : ST | jeudi 01 mars 2012 à 17h47
Merci pour avoir publié une information que je ne trouvais nulle part, l'historique du taux maximum en France (expression que je trouve plus précise que celle de taux marginal, qui désigne en fait le taux marginal de la tranche la plus élevée).
Elle confirme ce que je pensais, à savoir que la réalité est à l'inverse de l'image contemporaine perçue, du moins chez les libéraux.
En effet, le taux maximum actuel est plutôt bas historiquement aujourd'hui (40 % et des poussières), alors même que nous, libéraux, avons le sentiment que l'Etat n'a jamais été aussi étouffant.
En revanche, dans un passé plus lointain, et notamment pendant les Trente glorieuses (qui objectivement étaient plus libérales qu'aujourd'hui, au moins par la taille de l'Etat par rapport à l'économie), le taux maximum était nettement plus élevé (60 % en 1920, 90 % en 1925, 60 % à nouveau en 1937 (?), 90 % entre 1940 et 1945, puis entre 60 à 80 % de 1945 à 1985 (à vue de nez, sur le graphique).
Même en tenant compte de la situation exceptionnelle que représente la guerre, c'est troublant...
Je serais curieux de lire une analyse des motifs et conséquences de ces taux, qui couvrirait aussi des pays comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui eux aussi ont connu des taux confiscatoires avant guerre et après guerre.
Par ailleurs, j'apprends ici que le principe de l'impôt simplement proportionnel, considéré comme quasi-fasciste par nos socialistes d'aujourd'hui, était la règle en vigueur... en URSS et dans les pays de l'Est !
Il me semble qu'il y a là un outil de propagande dont il serait dommage de se priver : insistons auprès de tous les socialauds et gauchistes assortis pour instaurer le vrai communisme, le communisme ayant réellement existé ! Celui de la glorieuse Union soviétique, avec un impôt proportionnel de 13 % !
Rédigé par : Robert Marchenoir | jeudi 01 mars 2012 à 23h10
@Robert
> le taux maximum actuel est plutôt bas
> historiquement aujourd'hui (40 % et des
> poussières), alors même que nous, libéraux, avons
> le sentiment que l'Etat n'a jamais été aussi
> étouffant
C'est parce que l'impot sur le revenu ne pèse que 17% des rentrées fiscales de l'Etat.
L'impot sur le revenu c'est 45 milliards d'euros, le PIB de la France, c'est 2000 milliards d'euros. L'IR c'est 2.25% du PIB alors que les prélèvements obligatoires, c'est 56% du PIB.
Les discussions sur les modalités de l'impôt sont stériles et cachent les véritables enjeux. Dans la campagne des présidentielles américaines, Ron Paul est le seul candidat républicain à refuser de s'engager sur telle ou telle réforme fiscale. Parce que selon ses propres mots, "spending is a tax". La dépense publique est l'origine de toute taxation. Aucune réforme de l'imposition ne sert à rien tant qu'on ne règle pas le problème de la dépense publique. Se pignoler sur la taxation marginale à 75% des revenus pour un impôt qui ne rapporte que 2.25% de la richesse créée annuellement dans le pays, c'est franchement des gesticulations ridicules et indécentes.
Maintenant sur le principe, aucun impôt, aucune taxe, ne devrait jamais dépasser 30% de l'assiette sur laquelle elle est assise. Marginal ou pas marginal.
Rédigé par : ST | vendredi 02 mars 2012 à 11h17
>"Maintenant sur le principe, aucun impôt, aucune taxe, ne devrait jamais dépasser 30% de l'assiette sur laquelle elle est assise"
c'est le cas puisque le taux d'imposition effectif tourne autour de 30%, en tout cas pour les hauts et très hauts revenus. C'est le boulot des experts comptables et fiscalistes … et encore je suis certain que ce taux est un taux max, c-à-d que le splus doués échappent à l'impôt malgré leur fortune.
Pour les revenus moyens on est bien sur en dessous de ce taux.
(Même du temps de Roosevelt personne ne payait réellement 90% d'impôts).
Rédigé par : argone | mardi 06 mars 2012 à 10h57
>Aucune réforme de l'imposition ne sert à rien >tant qu'on ne règle pas le problème de la dépense >publique.
Régler le problème de la dépense pubique ! ! !
Voilà bien le maitre-mot de toutes les politiques libérales.
Comme s'il s'agissait d'une calamité.
Non, non et non, la dépense publique est une necessité pour toute société moderne et démocratique.
Rédigé par : maurice b. | mardi 06 mars 2012 à 20h31
"La dépense publique est une necessité pour toute société moderne et démocratique."
Ah, ouééé... donc les pays suivants ne sont ni modernes ni démocratiques :
- Suisse
- Canada
- Nouvelle-Zélande
- Australie
(Liste à compléter.)
Il y a une vie en dehors du communisme et du fonctionnariat, Maurice. Si, si, je vous assure.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mercredi 07 mars 2012 à 20h03
Le discours sarkozyste de Villepinte marque un changement de cap que les Libéraux ne vont probablemnt pas comprendre, car, pour eux, il faut toujours conserver la même direction même si il y a un mur en face.
Rédigé par : maurice b. | lundi 12 mars 2012 à 18h32
Mais si, Maurice, on a très bien compris. Sarkozy, qui n'a jamais été libéral sinon, un peu, en paroles, dit tout et son contraire avec un cynisme manifeste.
Je ne vois pas comment on peut parler de changement de cap à propos de Sarkozy. Pour changer de cap, encore aurait-il fallu qu'il en ait eu un hier, et qu'il en ait un autre aujourd'hui.
La dernière idée de Sarkozy, c'est d'être plus totalitaire que les nazis et les soviétiques réunis, qui, sauf erreur de ma part, n'ont jamais tenté d'imposer leurs citoyens en exil.
Sarkozy vient de nous expliquer que la France est une prison, dont les murs sont extensibles à toute la surface du globe.
Et qu'on ne me dise pas que les Américains en font autant. En théorie un Américain est redevable de l'impôt où qu'il se trouve dans le monde ; en pratique c'est assez différent.
Evidemment, les stato-gauchistes fous qui n ous gouvernent ont découvert ce principe avec gourmandise, et l'ont adapté à la française, c'est à dire de façon extrémiste et dictatoriale.
Rédigé par : Robert Marchenoir | mardi 13 mars 2012 à 14h29
Que les libéraux l'expliquent d'une manière ou d'une autre, du genre: "les Français sont des veaux, les Français qui votent ont une méconnaissance totale de l'économie, etc.."
Les faits sont quand même têtus:
1. En France, le PLD sera une nouvelle fois absent des prochaines elections.
2. En Allemagne le parti libéral qui avait fait un score encourageant en 2009, se fait "massacrer" aux elections de mars 2012.
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Le petit parti libéral (FDP), allié gouvernemental de Merkel au niveau fédéral et qui faisait jusqu'à présent partie de la coalition au pouvoir dans la Sarre, ne recueille qu'un très modeste 1,5% des suffrages, là où il avait rassemblé 9,2% des voix au précédent scrutin de 2009.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/25/97001-20120325FILWWW00183-sarre-les-allies-liberaux-de-merkel-lamines.php
Rédigé par : turnover | dimanche 25 mars 2012 à 20h46