Cette question m'a été posée par Robert Marchenoir, lecteur régulier, dans les commentaires d'une ancienne note : "Au fond, pourquoi nous casse-t-on les pieds avec la sacro-sainte croissance ? Pourquoi la vie politique semble-t-elle tourner toute entière autour de la croissance ?". Je me suis dit qu'il serait bon d'étoffer un peu la réponse que Silvère Tajan et moi même avions faite à l'époque, dans le cadre de ma petite série "l'économie du bon sens".
Il est vrai que le discours politique ou idéologique sur ce sujet est souvent assez superficiel, et qu'un courant d'idées anti-croissance structuré a trouvé sa place dans le débat politique. Voyons pourquoi la croissance est un phénomène hautement désirable, et pourquoi ses adversaires se trompent.
>> Lire la suite sur Objectif Eco
------
Ah, merci Vincent, un article sur mesure pour moi, ça c'est vraiment la classe mondiale...
Rédigé par : Robert Marchenoir | vendredi 25 mai 2012 à 15h38
Je vous propose d'ajouter à votre analyse l'approche marketing de la croissance. Dans un marché libre, Les marges des producteurs d'un produit donné finissent par tendre vers zéro sous l'effet de la concurrence, obligeant les compétiteurs à devenir de plus en plus performants dans la fabrication et la distribution du produit, ou à en abandonner la production. Les producteurs n'ont d'autres alternative, pour conserver une rentabilité suffisante, que d'innover, en créant et proposant des produits qui apportent un supplément de satisfaction au consommateur, et qui peuvent ainsi se vendre avec des marges élevées, jusqu'à ce que le développement de la concurrence amenuise ces marges. La croissance est donc le résultat naturel du jeu des producteurs de valeur ajoutée, dans un marché libre et concurrentiel.La croissance est le salaire du progrès.
Rédigé par : Jean-Michel Bélouve | samedi 26 mai 2012 à 06h18