Article initialement publié le 8 mai 2011 sur Objectif Eco, légèrement mis à jour (éléments contextuels de 2011 retirés, un paragraphe ajouté). Republié ici pour des raisons pratiques, et parce que le gaz de schistes est au coeur de l'actualité. A noter que la vidéo "Truthland", postée ici même récemment, reprend les mêmes thématiques, de façon très accessible.
Mon article du 14 avril 2011 visant à critiquer la position de principe de l'état disant "non" aux gaz de schistes
avant même d'être en mesure d'évaluer la réalité des risques
environnementaux brandis par les opposants à l'exploitation de cette
source d'énergie m'aura valu d'une part un lectorat inhabituellement
élevé, pas mal de soutiens discrets, et un nombre tout aussi élevé
d'insultes et d'anathèmes insidieux ou vociférants.
Laissons de côté les polémiques à deux euros et les attaques ad hominem de ceux qui n'ont rien d'autre à m'opposer - Je ne roule hélas pas pour l'industrie pétrolière, ni personne d'autre d'ailleurs. Dommage, elle paierait bien !-
et intéressons nous au fond des arguments des deux parties,
pro et anti gaz de schistes. La question clé est la suivante : L'exploitation des gaz de schistes constituerait-elle un risque inacceptable pour l'environnement ?
Je vais essayer de résumer ici les arguments pro et anti qui alimentent la controverse, en espérant qu'ils susciteront un débat serein...
1 - Utilisation des Shale Gases: un fort potentiel de réduction des pollutions liées aux hydrocarbures classiques
Le Gaz Naturel est principalement utilisé comme source de chauffage,
source de production électrique, et source de chaleur industrielle ou
domestique. L'intérêt de cet hydrocarbure est que sa combustion génère
moins de pollutions indésirables que la combustion de fioul, et,
surtout, de charbon. Particules de suie, microparticules imbrulées,
rejets souffrés, etc... seront bien moins nombreux par l'usage du Gaz
Naturel (source: EPA)
Or, si la France fait un peu figure d'exception en ce domaine, du fait
de la prépondérance de l'électricité nucléaire, dans le monde entier,
notamment aux USA, au Canada et plus encore en Chine, la principale
perspective ouverte aux Shale Gas est une cannibalisation des parts de
marché du charbon, en priorité, et des fiouls liquides ensuite. Ce qui
est indubitablement positif pour l'environnement respirable.
Reste "la" question du CO2. Ne pouvant résumer toute la littérature
"climato-sceptique" à chaque article, je reprécise simplement que le
"climato-scepticisme" ne consiste pas, comme certains le répètent de
façon erronée en toute circonstance, à "nier que le climat change", car
il change tout le temps sous l'action de facteurs éminemment naturels,
mais à contester, nombreuses références scientifiques à l'appui,
que les changements actuels soient inhabituels, porteurs de dangers
inaccoutumés, et provoqués en majorité par les changements de
concentration de CO2 dans l'atmosphère. En outre, l'oeuvre clé des
"climato-alarmistes", à savoir les rapports de l'organisme ONUsien connu
sous le nom français de GIEC, est fortement remise en cause
du fait, entre autres questions épistémologiques, de la non prise en
compte systématique des découvertes qui ne vont pas dans le sens du
"carbocentrisme" en matière climatique. (cf. Mon dossier "réchauffement")
Ajoutons que le scandale du "climategate" (climate gate 1 - C2 - C3 - C4
) a prouvé, entre autres malversations, que les courbes d'évolution des
températures récentes présentées par le GIEC comme la preuve de
l'existence d'un problème avaient été artistiquement retravaillées par
une équipe de scientifique ayant subordonné leur savoir à un acte de pur
propagande, pour produire des courbes "effrayantes".
Les
rejets de CO2 ne constituant donc très vraisemblablement pas le problème
climatique que l'on veut nous faire croire, il m'apparait sage de ne pas considérer le CO2 comme un polluant, comme tout agriculteur ou botaniste le sait, d'ailleurs.
Mais imaginons un seul instant que je me trompe: et bien, le gaz
naturel produit seulement un gros tiers (37% pour être précis) du CO2
que la quantité rejetée pour une même production électrique par une
centrale à charbon. Donc permettre la cannibalisation du charbon par le
gaz naturel est une extrêmement bonne opération du point de vue
environnementaliste.
2 - Extraction des gaz de schistes : point sur les arguments en présence
Mais
naturellement, le point focal de ralliement des anti-gaz concerne les
questions liées à son extraction. Les cinq arguments clé, présentés par
les organisations anti-gaz de schistes, et contestées par les
organisations pro-gaz, dans lesquelles on trouve évidemment les
professionnels de l'extraction eux mêmes, sont les suivant:
- L'extraction des gaz de Schistes par fracturation hydraulique utilise des produits dangereux qui pourraient contaminer les nappes phréatiques
- Des forages mal isolés pourraient laisser échapper des produits nocifs dans les aquifères
- Les eaux utilisées pour la fracturation, une fois retournées en surface et rejetées dans les systèmes d'assainissement, pourraient polluer la chaine hydraulique.
- Les quantités massives d'eau utilisée opèrent une ponction lourde sur une ressource rare
- Les liquides de fracturation pourraient polluer les sols profonds.
- L'exploitation des gaz de schiste abime les paysages.
(1 & 2 ) pollution des aquifères :
Les produits utilisés pour la fracturation hydraulique sont des agents
chimiques courrament utilisés dans des produits grand public. Cela ne
signifie pas qu'ils sont inoffensifs en toute circonstance, mais qu'ils
n'occasionnent pas d'effets pervers dans des conditions d'utilisation
normales. Il est essentiel, lorsque l'on parle de la dangerosité d'un
produit, d'y associer les conditions d'utilisation ad hoc. Après tout,
l'eau de javel est innoffensive comme nettoyant du sol mais extrêmement
nocive, mortelle même, si vous en avalez. Cela n'interdit pas
l'utilisation d'eau de javel pour nettoyer son sol.
Source : Ground Water Protection council (pdf) - cliquez sur le tableau pour l'agrandir
La question qui se pose est donc de savoir si les produits
utilisés pour fracturer une roche à plus de 1000 mètres de profondeur
peuvent contaminer des nappes aquifères situées à moins de 100 mètres,
de façon "ordinaire" ou de façon "accidentelle", et si, aux
concentrations utilisées, ces contaminations peuvent avoir le moindre
effet sur la santé.
Pollutions "ordinaires" : raison garder...
Préalablement, notons que les pollutions de nappes phréatiques sont
hélas fréquentes: ainsi, par exemple, l'agriculture est couramment
montrée du doigt pour la pollution de certaines nappes par des nitrates.
Là encore, tout est question de dosage. Le législateur, sur
la base des données scientifiques existantes, a défini un seuil (avec
une grosse marge de sécurité !) à partir duquel une eau nitrée est
impropre à la consommation directe. En dessous de ce seuil, les
autorités médicales, au vu des connaissances actuelles, ont déterminé
que les nitrates éventuellement ingérés par un organisme vivant n'auront
aucun effet négatif. On peut dire la même chose de la plupart des
oligo-éléments présents dans la plupart des bonnes eaux minérales: aux
concentrations ordinaires, ils sont bénéfiques ou neutres, ils ne
deviennent nocifs qu'au delà d'un certain seuil.
Le même
raisonnement peut être tenu avec d'autres substances que les nitrates.
Très rares sont ces occurrences qui entrainent une interdiction pure et
simple de la consommation des eaux considérées. Tout simplement parce
que en dessous de certaines concentrations, ces "pollutions" sont
indécelables. Dans un simple verre d'eau du robinet, vous trouvez une
grande quantité de substances qui, à de hautes concentrations, seraient
nocives. On peut même y trouver des particules d'or... Là encore, faute
de mieux, le législateur définit des seuils et les agences de l'eau
vérifient que les eaux consommables restent en dessous de ces seuils.
Dans ce document de l'état de New York que je citerai à nouveau plus loin, on découvre (page 22, Pdf),
que l'eau du robinet peut contenir en quantités non nulles, entre
autres, des composants tels que l'antimoine, l'Arsenic (et oui !), du
Barium, du Béryllium, du Mercure, du Sélénium, du Plomb, etc... Ces
composants sont présents de façon naturelle dans l'eau, mais évidemment,
des activités humaines ont pu à certains endroits modifier les
quantités de certains polluants. En attendant, aux concentrations
observées la plupart du temps, ils ne rendent pas l'eau impropre à la
consommation.
Peut on donc imaginer que des substances
utilisées pour la fracturation profonde des schistes se retrouvent dans
les aquifères situées plusieurs centaines de mètres plus haut à travers
des couches de roche, dont certaines sont imperméables, et ce à des
concentrations susceptibles de nuire ? Certaines de ces substances étant
potentiellement mortelles en cas d'ingestion à haute dose ou
cancérigènes, la question n'est pas sans importance.
Naturellement, l'industrie dit "non" (exemple PDF) et les écologistes disent "oui" (exemple). A qui faire confiance ?
Le point de vue des régulateurs publics
Les
agences environnementales des états fédérés des USA ont largement
adopté le point de vue de l'industrie. Avant que le lecteur n'en déduise
qu'elles sont toutes corrompues par les puissances de l'argent, notons
tout de même qu'aux USA, un directeur d'agence publique qui s'amuserait à
faire de fausses déclarations dans un document à portée législative ou
lors d'un témoignage devant ses assemblées représentatives risquerait
d'une part de perdre sa place, et d'autre part des poursuites
judiciaires. Cela n'interdit pas de penser que certains aient pu se
laisser acheter, mais tous ? Et sans que cela ne se sache, ou que les
proches collaborateurs n'expriment un point de vue dissident ? Ajoutons
que, comme dans tous les ministères de l'environnement du monde, on y
trouve plutôt en majorité des profils de gens naturellement très
méfiants vis à vis des affirmations des industriels. Cela ne constitue
pas une preuve, mais tout de même une présomption que l'on ne peut
écarter d'un simple haussement d'épaules. Personnellement, cela me rend
plutôt confiant !
Ainsi, dans un document de septembre 2009 (de
plus de 800 pages) devant servir à établir la réglementation des
forages dans l'état de New York, le New York State Department of Environmental Conservation écrit il (page 34 - PDF) que:
"No documented instances of groundwater contamination are recorded in the NYSDEC files from previous horizontal drilling or hydraulic fracturing projects in New York".
Le document, en pages 706-712, compile des constats identiques
faits par les directeurs ou des scientifiques en chef d'agences
environnementales et locales pour les états de l'Alabama, Alaska, Colorado, Indiana, Kentucky, Louisiana, Michigan, Oklahoma, Tennessee, Texas, South Dakota et le Wyoming.
En
Pennsylvanie, état fortement concerné par l'exploitation du gisement
"Marcellus shale", le Département de la protection de l'environnement
écrit (pdf):
Le Ground Water Protection Council, une organisation regroupant
les agences de régulation de l'eau des 50 états, écrit, dans un rapport
de 2009 (pdf), que:
"Hydraulic fracturing has been a key technology in making shale gas an affordable addition to the Nation's energy supply, and the technology has proven to be a safe and effective stimulation technique"
(...)
developed by industry, serve to protect human health and to help reduce environmental impacts from shale gas operations"
Autrement dit, les réglementations applicables constituent une protection des eaux potables aussi bonne que possible.
Naturellement, cela ne veut pas dire que le danger est "nul", mais que
les autorités légales en charge de la protection de l'environnement
estiment qu'il est "extrêmement faible", "maitrisable", et sans risque
de propagation incontrôlable de phénomènes indésirables.
Dans
ces conditions, se priver de toute exploitation des gaz de Schistes de
par une loi jusqu'au boutiste est totalement exagéré et hors de
proportion avec le risque encouru.
Risques de pollutions accidentelles
Des pollutions accidentelles sont possibles (et se sont déjà produites)
non pas dans la zone de fracturation par forage horizontal, mais dans
la zone verticale par laquelle les produits de "fracking" puis les gaz
remontent à la surface. J'ai évoqué dans mon article précédent le cas de Dimmock.
Ce risque n'est pas propre aux gaz de schistes. Il existe pour les gaz
naturels, les pétroles et tout autre fluide remonté des profondeurs.
L'accident de la plateforme off shore de BP au large de la Louisiane a
d'ailleurs montré que ces risques étaient parfois sous estimés.
Concernant l'exploitation terrestre des gaz de schistes, les accidents
sont l'exception et non la norme, et en cas d'occurrence, il n'est pas
certain, s'il est traité à temps, que les nappes touchées le soient de
façon irrémédiable. Mais en attendant, mieux vaut tout faire pour éviter
de tels accidents. Aussi les industriels, sous la pression des
régulateurs, ont ils été conduits à améliorer constamment leurs
techniques d'isolation des zones aquifères des puits.
Ajoutons
que les industriels ont un intérêt économique évident à limiter les
risques de fuite: en effet, outre les indemnités payées aux riverains en
cas de problème, toute perte de pression dans le tuyau réduit
l'efficacité de la fracturation, et toute perte de gaz en retour est
évidemment une perte sèche pour le puits. Voilà pourquoi les techniques
de confinement des tuyaux, généralement dans une double ou triple gangue
de ciment et d'acier, ne cessent de progresser depuis les débuts de la
fracturation hydraulique en 1949 (technique mise au point d'abord pour
l'extraction du pétrole).
Enfin, en cas d'accident, vu les
contrôles qui seront mis en oeuvre (à juste raison) par les autorités au
droit des forages, il est peu probable qu'une contamination puisse
s'étendre largement au point de polluer de larges acquifères. Dès qu'une
pollution sera détectée, le puits incriminé fera l'objet d'une
fermeture définitive par injection de ciment sur grande hauteur (en
dessous des aquifères). De fait, une éventuelle pollution sera très
limitée dans le temps et donc très largement diluée au fur et à mesure
qu'elle gagnera un captage d'eau potable. Cela laissera largement le
temps aux autorités de fermer un captage d'au voisin si par malheur, les
valeurs limites de présence de certains matériaux sont rencontrées, et
garantit que les captages plus lointains n'ont pratiquement aucune
chance d'être impactés.
Je suis parfaitement conscient que cette dernière remarque me vaudra de véritables flammes de la part des anti-gaziers. "Comment donc, mais vous acceptez un risque non nul de pollution pour faire du fric, espèce de salaud",
lirai-je dans les commentaires non modérés des divers blogs qui
reprendront ce post. Et encore, je vous donne uniquement la version
"gentille".
Mais le risque d'incendie doit nous interdire une
utilisation raisonnée du feu ou de l'électricité, conformément à des
normes de sécurité qui n'évitent pas les accidents mais en réduisent
fortement la probabilité et les risques de propagation à un grand nombre
de victimes. Par analogie, le risque de tels accidents, qui seront de
toute façon rares ne doivent nous interdire d'utiliser une ressource si
cela peut être fait à la fois de façon suffisamment sûre et rentable.
L'état régalien doit se préoccuper de faire respecter le bon niveau de
sûreté. Pour la rentabilité, le marché s'en charge.
(3) pollutions par les eaux de fracturation remontées en surface
Environ un tiers de l'eau additionnée de sable et d'additifs divers
remonte à la surface après la fracturation hydraulique. Cette eau, en
fonction des sols rencontrés lors de la fracturation, est chargée de
différents composants.
Une grande partie est réutilisée pour un nouveau cycle de fracking,
et le reste, après traitement local, est rejeté dans le réseau d'eaux
usées ou dans les fossés si sa composition le permet. Cela n'est pas
différent de ce qui se passe pour n'importe quelle industrie.
Aujourd'hui, toutes les grandes installations industrielles sont dotées
d'un traitement intégré de leurs eaux résiduelles, qui font l'objet de
contrôles sanitaires réguliers, avant d'être rejetés dans les réseaux
d'épuration classiques.
Ainsi, dans le cas du Marcellus Shale,
l'eau de fracturation est chargée de divers sels (parce que le gisement
Marcellus s'est formé sur un ancien lit marin) et de quelques éléments
radioactifs... Les eaux font l'objet d'un traitement de dessalement, et
sont rejetées dans le réseau d'eaux usées.
Avant que le mot
"radioactif" ne déclenche une crise de panique, gardons le sens des
proportions: nous subissons chaque jour des rayonnements radioactifs.
Ainsi, les nantais reçoivent 114 nanosievert de rayonnement gamma à l'heure, et les Montluçonnais plus de 200. Notre propre corps rayonne le total de 0,25 millisieverts/an, et même les bananes sont radioactives. La radioactivité, à des doses très faibles, est donc partie intégrante de notre quotidien.
Les eaux de Fracturation peuvent être amenées à se charger d'éléments
granitiques, radioactifs. Le département de l'environnement de
Pennsylvanie, suite à des accusations portées par les opposants aux gaz
de schistes, a analysé la radioactivité des eaux des rivières
accueillant en bout de chaîne les eaux de retour traitées du Marcellus
Shale. Leur conclusion du 7 mars 2011 (extrait):
Le DEP de Pennsylvanie a testé l'eau dans 7 rivières dans lesquelles l'eau usée traitée des puits de gaz est rejetée, et n'a trouvé non seulement aucune élévation de la radioactivité, mais que tous les échantillons étaient en dessous des niveaux de radioactivité naturelle de la roche, et que tous les échantillons montraient des niveaux inférieurs aux standards de potabilité pour le radium 226 et 228.
Il a été également noté l'usage de certaines substances cancérigènes lors du processus de fracturation, principalement le benzène, substance dont le rôle dans l'apparition de leucémies, notamment, est bien documenté.
Il y a là un évident point faible dans le processus de Fracking, même si, là encore, l'industrie rappelle que le benzène, naturellement présent dans tous les hydrocarbures, n'a pas de raison de remonter des centaines de roches imperméables.
Le Département des Ressources Naturelles du Colorado, dans un PDF visant à répondre à certaines allégations du documentaire "gasland", rappelle que ses analyses n'ont pas trouvé de traces de BTEX (Benzene, Toluene, Ethylbenzene et Xylène) dans les captages d'eau potables attenants aux exploitations de Shale Gases, ou d'autres installations pétrolifères utilsant la fracturation hydraulique.
Mais le benzène peut
également résulter de fuites gazeuses elles mêmes dans l'air. Ces fuites
ne représentent, selon le GWPC, que 2% du benzène émis dans l'air aux
USA, très loin derrière le trafic automobile. Je n'ai pas pu trouver de
chiffres officiels récents, mais l'EPA, en 1999, montrait que
l'industrie pétrogazière n'était qu'un acteur marginal des rejets
atmosphériques de Benzène (PDF).
Des chiffres plus récents ne feraient évidemment pas de mal. Gageons
que ce point fera partie de la grande étude lancée par l'EPA dans les
jours qui viennent, à la demande du congrès, visant à réactualiser les
connaissances sur la prévention des risques liés à l'exploitation des
Shale Gases.
L'industrie gazière, voyant là un problème
potentiel, travaille à déterminer de nouvelles solutions permettant de
se passer des produits les plus controversés.
Ainsi, les dépôts de brevets concernant de nouveaux procédés de fracturation propre ont explosé, dont un certain nombre font appel aux nanotechnologies. Certains procédés commencent à être utilisés (un exemple).
Le seul "inconvénient" de cette course à la nouveauté technologique est
que les gaziers, qui investissent lourdement en R&D, sont très
réticents à dévoiler aux régulateurs, et donc à leurs concurrents, la
liste précise des produits qu'ils utilisent, ce qui alimente toutes les
spéculations de la part des anti-gaziers.
(4) Dépérissement des ressources en eau
Il est affirmé que l'exploitation des gaz de schistes consomme une importante quantité d'eau.
Selon les chiffres de l'US Geologigal Survey mentionnés par le dernier rapport du GWPF
( Pdf - Global Warming Policy Foundation, à ne pas confondre avec le GWPC déjà
mentionné), l'extraction des gaz de schistes en Pennsylvanie consomme
227 millions de litres d'eau par jour, soit 227 000 mètres cubes, à
comparer la consommation d'eau domestique, 6 milliards de litres, idem
dans l'industrie, et 22 milliards de litres dans la production
d'énergie.
Selon un industriel du Shale Gas, la Chesapeake Energy Corporation,
l'efficacité hydrique des gaz de schistes par millions de BTU (unité
permettant de comparer le contenu énergétique de différents types
d'énergies) est nettement supérieure à celle de toute autre énergie:
Naturellement, on me rétorquera que les chiffres cités par un gazier sont biaisés, mais de toute façon, que ce soit chez les pro ou les anti-gaz de schistes, tout le monde a intérêt à faire du "cherry picking" de chiffres avantageux pour sa thèse. Et les chiffres cités proviennent du département US de l'énergie, dont on voit mal pourquoi il chercherait à privilégier l'industrie du gaz sur celle du charbon ou celle du pétrole, deux lobbies tout à fait puissants, comme les environnementalistes aiment à le rappeler...
Les gaz de Schistes ne sont donc clairement pas un danger pour la disponibilité des ressources en eau.
(5) Contamination des sols profonds
Certains observateurs s'émeuvent que l'on injecte dans le sol profond une eau additionnée d'environ 0,5 % d'adjuvants chimiques (qui servent essentiellement à "lubrifier" le parcours des eaux de fracturation) dont certains ne sont pas uniquement d'innocents adjuvants de pâte à dentifrice, et évoquent un risque de "contamination des sols profonds". L'argument est sans doute le plus ridicule que l'on puisse émettre. Le géologue David Middleton lui apporte une réponse lapidaire:
Halliburton’s Colorado DJ Basin WaterFrac formulation is ~96.3% water, 3.4% sand and 0.3% other chemicals. I suppose some of the 0.3% of “other chemicals” might not be safe for human consumption (although Halliburton does have a potable frac fluid).
Now, this may come as a total shock to you… The frac fluid is pumped into “hydrocarbon” reservoirs. Hydrocarbons, like oil and natural gas liquids tend to already be rather toxic to humans before the frac fluid is pumped into the reservoir.
Et oui: le produit injecté pour fracturer la roche profonde, contenant 0,3% de produits chimiques divers dont certains peuvent être toxiques, chasse de la roche un hydrocarbure toxique à 100%. Je m'étonne que cette évidence puisse échapper à certains...
(nb. L'article de Middleton démonte les liens que certains ont tenté d'établir entre fracturation et sismicité. Une polémique incroyablement médiocre que je garde pour une autre fois)
(6) Impact paysager
Les derricks ne sont visibles que lors du percement du puits. Pendant
la phase d'extraction du gaz, ils sont démontés. Les technologies, sous
la pression des riverains des gisements US propriétaires de leur
sous-sol, qui veulent bien toucher les royalties des Shale Gases mais
pas subir un impact paysager fort, ont beaucoup progressé de ce point de
vue.
Voici, photographié par Matt Ridley, le journaliste
scientifique auteur du rapport du GWPF pré-cité, à quoi ressemble un
puits moderne: une aire de 2 à 3 hectares, qui permet d'extraire du gaz
sur plus de 450 hectares (4,5 km2)
Entre ceci et un champ d'éoliennes, lequel est le plus impactant sur le paysage ? Mais bon, les goûts et les couleurs...
Autres considérations
Le récent rapport de Matt Ridley
(pdf) cité ci dessus, préfacé par le scientifique multi-distingué Freeman
Dyson, pour la Global Warming Policy Foundation, mérite un coup d'oeil
(32 pages), de part la diversité des questions qu'il traite de façon
très synthétique. Je citerai simplement, rapidement:
- Le prix du Kw/h produit par le gaz de schiste est potentiellement de loin le moins cher, même par rapport au nucléaire.
- Le gaz de schiste, par rapport aux huiles, au nucléaire, au charbon,
est celui dont l'usage, de très loin, est le moins générateur
d'externalités négatives non incluses dans son prix de revient.
- L'intrusion d'un puits de gaz dans le paysage est bien moins
traumatisante qu'un champ d'éoliennes: il faudrait 47 turbines géantes
de 2,5Mw pour produire la même énergie qu'un seul champ gazier de 2,5
hectares, chaque turbine géante immobilisant une surface au sol
d'environ 1,5 hectare. Faites le calcul vous mêmes. Ajoutons que les
champs gaziers ne tuent pas des milliers d'oiseaux ou de chauves souris
chaque année, et que les turbines au gaz produisent la quantité
d'énergie voulue quand on en a besoin, et pas uniquement quand le vent
n'est ni trop fort, ni trop faible...
- Le gaz est rentable même sans subventions.
- Un certain nombre de progrès récents dans le domaine des turbines à
gaz permet d'envisager que le GPL puisse prendre des parts de marché à
l'essence ou au diesel à bien moindre coût dans le transport terrestre,
et ce pour un bénéfice environnemental certain.
J'ajouterai pour ma part d'autres considérations tout aussi importantes:
- En minorant les importations d'énergie importée fort coûteuse, le gaz
de Schiste peut contribuer à améliorer notre niveau de vie en
maintenant dans notre économie des sommes assez considérables, sans
parler des avantages géopolitiques à ne pas dépendre de régimes qui ne
nous veulent pas toujours que du bien.
- Si le législateur
avait l'intelligence d'attribuer le produit des taxes que cette activité
génèrerait au niveau des collectivités locales, alors les populations
locales seraient directement bénéficiaires des richesses de leur
sous-sol.
Conclusions : les gaz de schistes sont une opportunité économique ET environnementale, pas une menace
Très rares sont les activités industrielles qui engendrent un risque
zéro, létal ou environnemental. Produire du charbon ou du pétrole n'a
pas toujours été une activité de tout repos, et l'accident de la
plateforme BP nous a rappelé que le risque environnemental lié à ces
activités, que l'on avait fini par oublier, était réel. Sans oublier
l'accident de Fukushima...
Pourtant, personne (sauf mouvances
politiques très particulières...) n'envisage sérieusement d'arrêter
toute activité pétrolière ou nucléaire. Personne n'envisage d'arrêter la
circulation automobile, malgré un impact létal et environnemental bien
plus important que toute autre activité humaine en temps de paix.
Or, tout porte à croire que les risques liés à l'exploitation des gaz
de schistes sont bien identifiés, bien circonscrits, ne mènent pas à des
situations potentiellement incontrôlables. En outre, il est plus que
probable que l'exploitation ou l'utilisation des gaz de schistes soit
environnementalement bien plus favorable que la plupart des énergies
alternatives utilisées de par le monde, au premier rang desquelles le
charbon et les pétroles liquides.
Loin d'être une menace, la
présence de gaz de schistes en grande quantité dans notre sous sol est
donc une opportunité non seulement économique, mais aussi
environnementale.
Aussi serait-il particulièrement idiot de
s'interdire toute exploitation des gaz de schistes, au nom de risques
visiblement fortement exagérés par une mouvance politique de nature
intégriste qui s'est faite pour spécialité le commerce politique de la
peur, et qui s'en sert d'ailleurs assez largement pour récolter des
fonds (un exemple).
La pression environnementaliste est saine lorsqu'elle force les
industriels à améliorer leurs processus pour réduire leur impact sur
notre environnement, ce qui se produit de façon continue grâce aux
progrès technologiques, mais elle devient délétère lorsqu'elle s'appuie
sur des positions extrémistes qui poussent les politiciens à prendre des
décisions visant à interdire tout progrès, en s'abritant derrière le dramatique principe de précaution.
Il faut en finir avec l'interdiction de l'exploration des gaz de schistes. A l'instar du travail exploratoire effectué par l'état de New York cité dans cet article, il est bien plus constructif de demander à un organe scientifiquement irréprochable tel que l'académie des sciences de produire, en 6 à 9 mois, un guide de "bonnes pratiques", cernant les certitudes et incertitudes technologiques liées aux gaz de schistes, déterminant les meilleurs moyens de réduire les zones d'incertitude, et posant les jalons pour une réglementation technique de l'exploitation "raisonnée" et "durable" !
C'est d'ailleurs ce que nos voisins britanniques viennent de faire, la Royal Society ayant récemment (29 juin 2012) produit un rapport favorable à l'exploitation des gaz de schistes sous réserve du respect de normes techniques bien contrôlées.
A l'obscurantisme, les britanniques ont préféré un pragmatisme de bon aloi, sans angélisme techniciste mais sans peur excessive de l'avenir. La France restera-t-elle la seule à refuser le progrès au nom de peurs irrationnelles ?
Si vous pensez qu'il en vaut la peine, faites passer d'urgence cet article à votre député ou sénateur pour que la situation change !
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Lire également :
Ont servi de sources principales pour cet article :
Pennsylvania Hydraulic Fracturing State Review, Department of Environmental Protection - PDF
New York State Department of Environmental Conservation - Environmental Impact Statement - PDFGWPC et USDOE - Shale Gas, a Primer - PDF
GWPF, Matt Ridley - Shale Gas Shock - PDF
Department of Natural Ressources, Colorado - Answer to Gasland - PDF
Articles précédents :
Video - "Truthland" dénonce les mensonges de Gasland
Gaz de Schistes, quand la bêtise et la lâcheté rencontrent l'état (turgot)
Principe de précaution contre responsabilité individuelle
Dossier réchauffement climatique
--------
minable.
L'absence de commentaires des internautes en dit long sur l'intérêt porté à cet article. Approximation en tout genre (comment peut-on comparer un puit pour l'exploration de gaz de schiste à un parc éolien???)
Vous pouvez tjrs argumenter autant que vous voudrez en faveur de la ringardise et des énergies fossiles, il faudra bien tôt ou tard se rendre à l'évidence et admettre que notre futur énergétique ne peut en AUCUN CAS être une prolongation de ce que nous avons connu jusqu'à présent. Persister à ce point dans l'erreur, c'est surtout faire preuve d'incompétence, de manque d'audace et de vision. Mais comme tout bon nostalgique du passé, pas question d'ouvrir les yeux pour admettre l'évidence. Dans 10 ans, on trouvera encore des pro gaz de schiste qui continueront à clamer les mêmes approximations car c'est bien connu, le ridicule ne tue pas. Il ne s'agit pas là de propos anti-modernité. Il s'agit juste d'une analyse globale de la situation énergétique planétaire et l'indispensable changement de paradigme qu'elle appelle dans l'urgence. ça n'est certainement pas en persistant dans la bêtise et les forages profonds qu'on aidera le Monde à ouvrir les yeux. L'avenir, C l'exploitation intelligente et durable des énergies de flux par opposition au pillage des ressources fossiles. Ne vous en déplaise. Hélas, ce petit texte ne servira probablement à rien, car, c'est bien connu, dans le monde ringard des fossiles, les imbéciles changent rarement d'avis.
Rédigé par : GP | mercredi 26 septembre 2012 à 10h39
@GP : et à part insulter, argumenter, vous savez faire ?
Rédigé par : vincent | mercredi 26 septembre 2012 à 12h00
@vincent : le futur énergétique durable aujourd'hui, ça commence déjà par regarder ce qui se fait ailleurs et qui fonctionne. Suède, Norvège, Autriche, Suisse, France, Espagne, Japon, etc...
Pour relever le double défi énergétique et climatique (à condition bien sûr de ne pas nier l'évidence...), un changement de paradigme s'impose. Au pire, ce changement de paradigme s'imposera à nous, d'ailleurs, il a déjà commencé.
1er constat, d'une banalité affligeante : l'argent et les moyens qui seront investis dans l'exploration et l'exploitation des gds ne le seront pas ailleurs. Or, la priorité des priorités, sauf à être totalement aveugles (?), ce sont les investissements en MDE : réhabilitation très basse énergie, bâtiments neufs à énergie zéro, VE en auto-partage, TC à très haute performance énergétique, hybridation-série pour le TMV, dvlpt de co/tri-génération industrielle etc, etc... Autant de champs potentiels d'investissement que l'on maîtrise DEJA, synonymes d'importants gisements d'économies (jusqu'à -90% MESURES), à condition d'y mettre les moyens et les compétences. Cette stratégie est celle adoptée par TOUS les pays en pointe dans un de ces domaines. Vouloir la contourner en continuant à fantasmer devant l'exploitation des ressources énergétiques fossiles mène à l'échec, les USA et le Canada en sont 2 exemples assez criants dans plusieurs domaines. Défendre l'exploitation industrielle des gds comme cela se fait actuellement dans plusieurs Etats Nord américains est de la folie pure. RDV en 2025 pour juger sur pièce les bénéfices économiques, sociaux & environnementaux de chacun des grands pays engagés dans la course contre la montre de l'énergie durable. Je doute que ceux qui auront continuer à miser sur le gaz et le pétrole auront leur place sur le podium. A part p-ê si l'on fait un classement des stratégies du XXème siècle. J'arrête là pour l'argumentation car de toute manière, je n'ai pas la prétention de pouvoir ramener la vue aux climato-sceptiques qui continuent de nier l'évidence. C'est bien connu, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Heureusement, s'agissant du changement climatique, les imbéciles en question sont chaque jour un peu moins crédibles face à la réalité. Sans doute la raison pour laquelle ils sont de moins en moins nombreux. Une espèce en voie d'extinction pour laquelle il est difficile de s'émouvoir.
Rédigé par : GP | mercredi 26 septembre 2012 à 12h49
Votre insistance à me traiter d'imbécile montre que visiblement, vos préjugés prennent le pas sur votre esprit au sens cartésien du terme. Je m'abstiendrai pour ma part de vous rejoindre sur ce terrain.
Vous postulez comme une "évidence" que le CO2 d'origine humaine est une menace pour l'humanité, via le climat. Cette "évidence" est aujourd'hui plus que jamais contestée, inutile de reposter tout mon dossier "réchauffement" je pense, mais la somme d'études tout à fait sérieuses montrant que le rôle Du CO2 a été fortement exagéré, couplé aux manipulations de certains membres émérites du GIEC rédacteurs des rapports de cette institution, affaiblit notablement la thèse de "l'évidence".
Mais revenons à la question énergétique:
Que des évolutions dans le domaine énergétique soient nécessaires est une évidence que personne ne songe à contester. Depuis sa naissance, l'humanité évolue. La question est de savoir "comment" se décide l'évolution.
D'un côté, des gens qui, au nom "de leur expertise", nous disent que "l'avenir c'est ça", et qui utilisent la force de la loi et de l'impôt pour imposer leur vision à leur peuple, prié de se conformer aux règles du "développement durable". Ca, c'est la lubie d'aujourd'hui, il y en a eu d'autres avant.
Ce mode de développement, fut il appelé "durable", est éminemment "non durable" car ne peut vivre qu'avec des subventions. Cela veut donc dire, en bonne logique d'ignoble comptable que j'ai apprise, que ce développement DETRUIT plus de ressources qu'il n'en délivre.
Cela ne sera sans doute pas toujours le cas, et nous pouvons tout à fait espérer, à l'avenir, que des énergies propres (en prod comme en fab) prennent le relais. Mais elles ne pourront le faire de façon durable que lorsqu'elles seront RENTABLES. Ce n'est pas un gros mot. La RENTABILITE est le signe de ce qu'un produit ne détruit pas plus de valeur qu'il n'en crée.
D'un autre côté, des cons d'entrepreneurs qui, s'ils ne sont ni plus, ni moins des saints que les "développement durabilistes" des ONG et des gouvernements, sont astreints (pour l'instant) à un minimum de responsabilité individuelle (de moins en moins, hélas, faute d'un état qui oublie son rôle régalien au profit de ses lubies constructivistes. Autre débat) et qui doivent, pour survivre, offrir à leurs clients plus de valeur (estimée par eux) que les ressources qu'ils ont dû consacrer à produire.
Ces cons d'entrepreneurs se disent: "comment baisser le prix du gaz", "comment trouver de nouvelles réserves", et inventent de nouvelles formes d'extraction. Au début, il y a bien quelques plantages. Normal, comme dans toute aventure humaine. Après tout, les premiers parcs éoliens ont connu eux aussi leurs lots de problèmes, notamment accidents du travail. Mais rapidement, on corrige, au point que des régulateurs pourtant multiples, habitués à une certaine sévérité, disent que "on peut y aller à condition de surveiller".
Ce mode de développement est infiniment plus durable que celui rêvé à coup de subventions et de principe de précaution par des technocrates qui ne risquent rien à titre personnel et ne seront jamais jugés pour les dégâts que leurs erreurs auront causés.
Concernant les différentes pistes techno que vous évoquez:
Il est évident que celles là, ou peut être d'autres, se substitueront progressivement à nos paradigmes actuels. La question est "comment s'opère la sélection". Ce qui rejoint le modèle ci dessus.
Prenons l'exemple de l'isolation des bâtiments, et rentrons dans ce que je déteste habituellement, une anecdote personnelle.
Entre ma nouvelle chaudière (dont je jugerai l'efficacité après le présent hiver) dernier cri et mes vitres double vitrage, j'ai investi une certaine somme (grosse) pour améliorer l'isolation de mon logement. Je sais pourtant que cette décision me sera économiquement préjudiciable à court terme: les économies que je peux espérer sont très insuffisantes par rapport au coût de l'investissement. Pourquoi l'ai-je fait ? d'une part, parce que le fisc me "subventionne", ce que je juge regrettable, mais à partir du moment ou il me prend mon argent, je ne vais pas m'interdire d'en récupérer un peu lorsque l'occasion se présente. D'autre part parce qu'avec tout le battage médiatique autour de l'efficacité énergétique, c'est ma seule chance de pouvoir revendre un jour mon bien. Ceci dit, sans la distorsion étatique sur l'énergie, j'aurais pu financer d'autres travaux d'amélioration: comme vous le dites, les investissements dirigés vers l'endroit A ne vont pas à l'endroit B.
Vous défendez une vision où la direction des investissements (A ou B) doit être orientée par l'état au nom "d'évidences". Je défends une vision où les individus responsables doivent faire leurs choix, et assumer sur leurs ressources propres leurs éventuels échecs, hors de toute distorsion du politicien, que son statut d'élu ne rend pas tout à coup supérieur.
Tout ça pour dire que si on peut extraire du Gaz de Schiste à cout faible et à risque environnemental purement limité à quelques très rares occurrences accidentelles et non systémiques, je dis OK.
Ah au fait. vous parlez de "ce qui se fait ailleurs et qui fonctionne". Aux pays bas, la région la plus ventée arrête l'éolien terrestre: trop cher pour le contribuable, intérêt techno nul. En allemagne, les taxes pour financer le "durable" ont mis 600 000 foyers dans l'incapacité de payer leurs factures. En Espagne, le gouvernement en faillite a du arrêter nombre de subventions, précipitant des milliers d'employés au chômage: subventionné = non durable, une illustration. Etc...
Ce n'est pas la première fois qu'une lubie de type constructiviste promue par des technocrates "visionnaires" produit des catastrophes (ex, nos banlieues). Et l'écroulement économique qui nous guette ne plaide pas en faveur du caractère visionnaire des états.
L'âge du gaz et du pétrole se terminera. Mais pas parce que des politiques, des éco-vélléitaires ou des pseudo-visionnaires l'auront décrété. Mais parce que des processus entrepreneuriaux et de marché auront permis de trouver des substituts moins chers, rentables, et donc réellement DURABLES.
Et en attendant, qu'on aille chercher ce putain de gaz de schistes.
Rédigé par : vincent | mercredi 26 septembre 2012 à 13h50
test
Rédigé par : ST | mercredi 26 septembre 2012 à 15h49
@GP
> minable.
Enchanté, moi c'est ST.
> L'absence de commentaires des internautes en
> dit long sur l'intérêt porté à cet article
Peut être le fait que vous postez votre premier commentaire quelques heures à peine après sa publication. Je suis sûr que ça doit jouer, à la marge.
> il faudra bien tôt ou tard se rendre à l'évidence
> et admettre que notre futur énergétique ne peut
> en AUCUN CAS être une prolongation de ce que nous
> avons connu jusqu'à présent
Apparemment c'est vous qui êtes prisonnier d'un dogme. Qu'en savez vous exactement ? Moi je n'en sais rien. Notre futur énergétique sera ce qu'il sera. Avec beaucoup de pétrole si on en trouve de nouvelles réserves et s'il reste compétitif, avec moins ou plus de pétrole si les sources se tarissent, si son prix augmente et si le coût des alternatives baisse.
> manque d'audace et de vision
Argument technocratique pur jus : l'élite des sachant doit informer (imposer ?) à la masse des ignares de ce qui est (ou sera) bon pour eux. Personnellement je préfère laisser les individus libres de leurs choix et de leur destin, et laisser fonctionner les marchés où se rencontrent ces choix individuels. Le résultat n'est pas forcément aussi audacieux que vous ne l'auriez souhaité (bien que souvent il le soit beaucoup plus en vérité), mais il ne nécessite pas de taxer les pauvres pour enrichir ceux qui ont l'oreille du pouvoir.
> Il s'agit juste d'une analyse globale de la
> situation énergétique planétaire et
> l'indispensable changement de paradigme qu'elle
> appelle dans l'urgence
Foutaise. Personne, nul individu, nulle organisation, pas même vous n'êtes capables de mener une "analyse globale de la situation énergétique planétaire". C'est impossible : il n'y a pas une seule demande, mais 6 milliards de demandes, variées en besoin, en nature, en quantité, en solvabilité, en localisation. Seul le mécanisme d'un marché libre assure à chaque instant un équilibrage de cette demande par une offre et indique par le mécanisme des prix le degré de rentabilité à attendre de chaque source d'énergie. Ce que vous voulez faire, c'est vous prendre pour Dieu et planifier d'en haut cette offre et cette demande en fonction d'une analyse globale impossible par nature. Ce n'est pas comme si on n'avait pas déjà tenté ce genre d'expérience planificatrice, car c'est bien uniquement de cela qu'il s'agit. On sait très bien ce à quoi ça a conduit.
Vincent pas plus que moi même ne sommes "pro gaz de schiste" comme vous le dites, parce qu'une "analyse globale" nous aurait permis de savoir que c'est LA bonne énergie dont nous avons besoin. On constate juste qu'il existe une demande pour ce gaz, cette énergie, et qu'en face il existe une volonté de l'exploiter, à un coût (très) compétitif sur le marché de l'énergie aujourd'hui. Et on trouve que c'est franchement débile de décréter ex nihilo, d'en haut, que non, on ne l'exploitera pas, dans le même temps qu'on subventionnera des énergies dites renouvelables QUI NE SONT PAS RENTABLES, donc dont l'exploitation DETRUIT DE LA RICHESSE.
Certes l'interrogation sur l'impact écologique, elle, est en effet justifiée, mais dans la mesure où elle ne postule pas le risque zéro (vu qu'il n'existe pas) et que les arguments sont solides et étayés, non pipotés et déformés. Je ne suis pas contre édicter des règles d'exploitation plus strictes, ou exiger des garanties financières afin de garantir la responsabilité pleine et entière des exploitants sur les conséquences de leur travail. Et peut être que si les dangers sont réels, le surcoût d'exploitation rendra l'exploitation des gazs de schistes non rentable. Soit. Mais décréter d'en haut sans autre forme de discussion que toute exploitation est interdite est stupide, relève du caprice, et est emblématique de la vision technocratique et dogmatique de ceux qui se prennent pour des élites omnipotentes et omniscientes.
> l'argent et les moyens qui seront investis dans
> l'exploration et l'exploitation des gds ne le
> seront pas ailleurs (..) Or, la priorité des
> priorités, sauf à être totalement aveugles (?),
> ce sont les investissements en MDE
Ce n'est pas à vous d'en décider. Ça ne devrait pas non plus être à un quelconque gouvernement d'en décider. C'est au marché d'en décider, c'est à dire aux millions d'individus qui le composent. C'est au consommateur d'en décider, d'indiquer par ses préférences d'achat motivées par les prix des différentes alternatives qui s'offrent à lui là où il souhaite que son argent soit investi. Parce que c'est le sien, pas le votre.
Vous n'avez aucun droit à vous emparer de l'argent des gens pour les forcer à l'utiliser comme bon VOUS semble, fut-ce au motif de faire le bonheur ou de protéger leurs intérêts.
Quand les gens voudront renforcer l'isolation de leur appartement ou acheter de l'énergie éolienne ou solaire, ils le feront, librement, et n'auront pas besoin de vous pour le faire. En attendant, ficher leur la paix avec vos leçons de morale
> RDV en 2025 pour juger sur pièce les bénéfices
> économiques, sociaux & environnementaux de chacun
> des grands pays engagés dans la course contre la
> montre de l'énergie durable. Je doute que ceux qui
> auront continuer à miser sur le gaz et le pétrole
> auront leur place sur le podium.
C'est là bien un argument caractéristique de ce que je dénonce. Faute de pouvoir démontrer aujourd'hui le bienfait des mesures que vous souhaitez imposer aux autres (vu que la réalité des prix, du marché et de la rentabilité dit l'inverse, sinon vous ne seriez pas contraint d'en appeler à la coercition étatique pour arriver à vos fins), vous en appeler au jugement du futur. C'est commode.
Et comme tous les paris de ce genre qui ont été perdus par des "visionnaires" comme vous (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pari_Ehrlich-Simon) n'ont jamais empêché d'autres visionnaire de prétendre savoir ce qui était mieux pour les autres ... vous imaginez ce que je pense de ce genre d'argument.
Rédigé par : ST | mercredi 26 septembre 2012 à 15h53
@GP
> minable.
Enchanté, moi c'est ST.
> L'absence de commentaires des internautes en
> dit long sur l'intérêt porté à cet article
Peut être le fait que vous postez votre premier commentaire quelques heures à peine après sa publication. Je suis sûr que ça doit jouer, à la marge.
> il faudra bien tôt ou tard se rendre à l'évidence
> et admettre que notre futur énergétique ne peut
> en AUCUN CAS être une prolongation de ce que nous
> avons connu jusqu'à présent
Apparemment c'est vous qui êtes prisonnier d'un dogme. Qu'en savez vous exactement ? Moi je n'en sais rien. Notre futur énergétique sera ce qu'il sera. Avec beaucoup de pétrole si on en trouve de nouvelles réserves et s'il reste compétitif, avec moins ou plus de pétrole si les sources se tarissent, si son prix augmente et si le coût des alternatives baisse.
> manque d'audace et de vision
Argument technocratique pur jus : l'élite des sachant doit informer (imposer ?) à la masse des ignares de ce qui est (ou sera) bon pour eux. Personnellement je préfère laisser les individus libres de leurs choix et de leur destin, et laisser fonctionner les marchés où se rencontrent ces choix individuels. Le résultat n'est pas forcément aussi audacieux que vous ne l'auriez souhaité (bien que souvent il le soit beaucoup plus en vérité), mais il ne nécessite pas de taxer les pauvres pour enrichir ceux qui ont l'oreille du pouvoir.
> Il s'agit juste d'une analyse globale de la
> situation énergétique planétaire et
> l'indispensable changement de paradigme qu'elle
> appelle dans l'urgence
Foutaise. Personne, nul individu, nulle organisation, pas même vous n'êtes capables de mener une "analyse globale de la situation énergétique planétaire". C'est impossible : il n'y a pas une seule demande, mais 6 milliards de demandes, variées en besoin, en nature, en quantité, en solvabilité, en localisation. Seul le mécanisme d'un marché libre assure à chaque instant un équilibrage de cette demande par une offre et indique par le mécanisme des prix le degré de rentabilité à attendre de chaque source d'énergie. Ce que vous voulez faire, c'est vous prendre pour Dieu et planifier d'en haut cette offre et cette demande en fonction d'une analyse globale impossible par nature. Ce n'est pas comme si on n'avait pas déjà tenté ce genre d'expérience planificatrice, car c'est bien uniquement de cela qu'il s'agit. On sait très bien ce à quoi ça a conduit.
Vincent pas plus que moi même ne sommes "pro gaz de schiste" comme vous le dites, parce qu'une "analyse globale" nous aurait permis de savoir que c'est LA bonne énergie dont nous avons besoin. On constate juste qu'il existe une demande pour ce gaz, cette énergie, et qu'en face il existe une volonté de l'exploiter, à un coût (très) compétitif sur le marché de l'énergie aujourd'hui. Et on trouve que c'est franchement débile de décréter ex nihilo, d'en haut, que non, on ne l'exploitera pas, dans le même temps qu'on subventionnera des énergies dites renouvelables QUI NE SONT PAS RENTABLES, donc dont l'exploitation DETRUIT DE LA RICHESSE.
Certes l'interrogation sur l'impact écologique, elle, est en effet justifiée, mais dans la mesure où elle ne postule pas le risque zéro (vu qu'il n'existe pas) et que les arguments sont solides et étayés, non pipotés et déformés. Je ne suis pas contre édicter des règles d'exploitation plus strictes, ou exiger des garanties financières afin de garantir la responsabilité pleine et entière des exploitants sur les conséquences de leur travail. Et peut être que si les dangers sont réels, le surcoût d'exploitation rendra l'exploitation des gazs de schistes non rentable. Soit. Mais décréter d'en haut sans autre forme de discussion que toute exploitation est interdite est stupide, relève du caprice, et est emblématique de la vision technocratique et dogmatique de ceux qui se prennent pour des élites omnipotentes et omniscientes.
Rédigé par : ST | mercredi 26 septembre 2012 à 15h54
@GP
> l'argent et les moyens qui seront investis dans
> l'exploration et l'exploitation des gds ne le
> seront pas ailleurs (..) Or, la priorité des
> priorités, sauf à être totalement aveugles (?),
> ce sont les investissements en MDE
Ce n'est pas à vous d'en décider. Ça ne devrait pas non plus être à un quelconque gouvernement d'en décider. C'est au marché d'en décider, c'est à dire aux millions d'individus qui le composent. C'est au consommateur d'en décider, d'indiquer par ses préférences d'achat motivées par les prix des différentes alternatives qui s'offrent à lui là où il souhaite que son argent soit investi. Parce que c'est le sien, pas le votre.
Vous n'avez aucun droit à vous emparer de l'argent des gens pour les forcer à l'utiliser comme bon VOUS semble, fut-ce au motif de faire le bonheur ou de protéger leurs intérêts.
Quand les gens voudront renforcer l'isolation de leur appartement ou acheter de l'énergie éolienne ou solaire, ils le feront, librement, et n'auront pas besoin de vous pour le faire. En attendant, ficher leur la paix avec vos leçons de morale
> RDV en 2025 pour juger sur pièce les bénéfices
> économiques, sociaux & environnementaux de chacun
> des grands pays engagés dans la course contre la
> montre de l'énergie durable. Je doute que ceux qui
> auront continuer à miser sur le gaz et le pétrole
> auront leur place sur le podium.
C'est là bien un argument caractéristique de ce que je dénonce. Faute de pouvoir démontrer aujourd'hui le bienfait des mesures que vous souhaitez imposer aux autres (vu que la réalité des prix, du marché et de la rentabilité dit l'inverse, sinon vous ne seriez pas contraint d'en appeler à la coercition étatique pour arriver à vos fins), vous en appeler au jugement du futur. C'est commode.
Et comme tous les paris de ce genre qui ont été perdus par des "visionnaires" comme vous (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pari_Ehrlich-Simon) n'ont jamais empêché d'autres visionnaire de prétendre savoir ce qui était mieux pour les autres ... vous imaginez ce que je pense de ce genre d'argument.
Rédigé par : ST | mercredi 26 septembre 2012 à 15h55
@ ST et Vincent
En plus des articles, cela fait du bien de lire vos commentaires. On a l'impression de respirer!...
Rédigé par : François | mercredi 26 septembre 2012 à 17h55
Article comme toujours limpide et argumenté. Que dire de plus ...
La violence contre des personnes d'opinions différentes est un symptôme d'un fonctionnement sectaire. Les écrits parlent d'eux-même.
Rédigé par : jesuisunhommelibre | mercredi 26 septembre 2012 à 17h56
Ahem, qualifier de progrès l'exploitation d'une énergie fossile, mon cher Vincent, vous y allez fort.
Il y a tout de même une question que vous n'abordez pas dans votre argumentation : la perspective de procéder à l'extraction de gaz de schiste en zone habitée. Vous imaginez les conséquences d'une pollution d'une nappe alimentant une ville ? Pas mieux que de placer un réacteur nucléaire sur la place de la Concorde...
Votre risque peut être limité il existe tout de même et sa dangerosité interdit de ne pas appliquer un élémentaire principe de précaution.
Rédigé par : l'hérétique | samedi 29 septembre 2012 à 09h21
L'hérétique
Sur près de 2 millions de puits aux Etats Unis, Il n'y a eu aucune pollution de nappe phréatique due à la fracturation hydraulique.
Seuls quelques cas (non spécifiques aux gaz de schistes) ont pu avoir lieu par le puits de remontée. Ils se comptent sur les doigts d'une main. Ils ont tous étés limités et réversibles. Ils datent des tout débuts et sont aujourd'hui bien maîtrisés.Le puits qui traverse la nappe éventuelle ( car ce n'est pas systématique)fait 62cm à l'extérieur pour 15 intérieur. Entre les deux, 3 tubes d'acier haute résistance d'épaisseur>1 cm chacun avec béton entre.
D'autre part, la fracturaton hydraulique (la même) est utlisée pour la géothermie. Mais là, curieusement, ce n'est plus ni dangereux, ni polluant, ni consommateur de réserves , d'un seul coup...
Rédigé par : François | samedi 29 septembre 2012 à 12h15
@ lheretique: Sur l'aspect technique:
le principe de forage horizontal doit permettre d'éviter les zones trop habitées.
Sinon, je pense que @ françois (que je remercie de son éclairage technique) répond parfaitement à vos interrogations.
Enfin, oui, une énergie fossile qui cannibalise le charbon, c'est un progrès. Un jour peut être, pourrons nous produire notre énergie de l'air du temps, mais nous n'en sommes pas encore là, et donc l'exploitation intelligente et prudente d'une énergie disponible est tout à fait pertinente.
Enfin, ne pas confondre "principe de précaution" et "principe de prudence". Le premier est inhibiteur, le second accompagne l'action.
Rédigé par : vincent | samedi 29 septembre 2012 à 14h55
Drill, baby, drill !
Rédigé par : Robert Marchenoir | samedi 29 septembre 2012 à 22h24
Merci pour toutes ces informations et aussi pour les réponses polies et construites aux interventions de certains trolls. Mai concernant le gaz de schistes je me pose depuis longtemps la question suivante: comment ce fait il que le secteur petrolier français, Total en tête, avec les moyens colossaux dont ils disposent soient incapables de communiquer efficacement et faire un vrai lobbying au sujet de ce gaz?
Rédigé par : PAK | dimanche 30 septembre 2012 à 20h15
Je pense que Total s'est fait prendre de court. Et puis en comm', ils sont assez faiblards, je trouve. Pas leur métier à la base.
Rédigé par : vincent | dimanche 30 septembre 2012 à 21h08
L'exploration et l'exploitation de gaz et d'huile de schiste se heurtent à l'opposition déterminée des populations locales concernées, parce qu'elles mesurent les inconvénients d'une activité industrielle sous leurs pieds, et n'en voient pas les avantages. C'est le résultat de la spoliation, il y a près de 200 ans, des droits des propriétaires sur les ressources minières de leur sous-sol. Qu'on restaure ces droits sous une forme équitable, et alors le gaz de schiste deviendra une opportunité réelle de profit pour les propriétaires du sol, et cela changera profondément la donne.
Rédigé par : jean-michel bélouve | jeudi 04 octobre 2012 à 08h24
@JMB: tout à fait. Je crois savoir qu'au gouvernement, certains esprits moins obtus voudraient faire avancer les choses dans ce sens.
Rédigé par : vincent | jeudi 04 octobre 2012 à 22h35
@ Vincent: merci pour l'article; juste deux questions, avez vous vu le film Gasland? Et noté que, dans ce film, il est expliqué que l'industrie en question fait l'objet d'exonérations législatives en matière de normes environnementales?
Rédigé par : Pascale Bertier | vendredi 05 octobre 2012 à 19h42
Bonjour,
Aux USA, la prospection pétrolière et gazière est, en générale, "enforcée" par les états qui appliquent un mix de lois fédérales et locales. Donc il est possible que la loi soit moins sévère dans certains états que dans d'autres.
cette parcellisation a des avantages et des inconvénients. L'avantage, c'est que corrompre 50 agences est impossible, alors que une... Et donc les lois sont sévères et assez bien appliquées dans l'ensemble. L'inconvénient, est que tous les états n'auront pas la même efficacité législative.
Il est vrai que l'industrie ne veut pas d'une loi fédérale, signifiant que l'EPA mette ses sales pattes écolo-extrémistes dans son business.
Gasland affirme (à tort) que le gaz de schistes a été "exempté" de la régulation sur l'eau potable "safe water act". Mais cette loi ne s'est jamais appliquée à l'extration gazière (schiste ou pas) parce que "this is not the point". Ce n'est pas parce que le "safe water act" ne s'applique pas au gaz que les gaziers ont le droit de polluer les nappes, et les régulateurs locaux, parce que d'autres lois issus des codes miniers locaux (et les bases du droit de propriété) les en empêchent.
En revanche, la prospection est bel et bien soumise à une autre loi sur l'eau appelée "clean water act", si j'en crois le syndicat des petits foreurs:
http://energyindepth.org/wp-content/uploads/2009/03/Federal-Hydraulic-Fracturing-Process.pdf
Rédigé par : vincent | samedi 06 octobre 2012 à 00h28
"Laissons de côté les polémiques à deux euros et les attaques ad hominem de ceux qui n'ont rien d'autre à m'opposer - Je ne roule hélas pas pour l'industrie pétrolière, ni personne d'autre d'ailleurs. Dommage, elle paierait bien !- et intéressons nous au fond des arguments des deux parties, pro et anti gaz de schistes. La question clé est la suivante : L'exploitation des gaz de schistes constituerait-elle un risque inacceptable pour l'environnement ? "
Si cela n'a pas encore été fait, je vous opposerai volontiers ce qui suit:
http://www.dailymotion.com/video/xhfvhy_gasland_news
Rédigé par : Bankster | mercredi 17 octobre 2012 à 00h55
@ Vincent: merci pour votre réponse *** !
Rédigé par : pascale bertier | mercredi 17 octobre 2012 à 12h27
Votre article est tout à fait instructif et intéressant sur le sujet de l'exploitation des gaz de schistes qui fait pas mal polémique à l'heure actuelle. Personnellemt,ce n'est qu'en qualité de non spécialiste que je permets de dire que tout ce qui présente un risque pour notre environnement est à bannir.
Rédigé par : traducteur | mardi 19 février 2013 à 09h33