Extrait du reportage ci dessus : "Big Booster nous explique qu'elle traitait 3 dossiers mensuels de déménagement d'entreprise de France vers Londres, auparavant. Elle en traite 100 par mois aujourd'hui !" - Je maintiens ce que j'ai dit dans le billet précédent: La politique fiscale de Hollande sera comparable pour l'économie Française à la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV (18 octobre 1685).
Le gouvernement socialiste de MM. Hollande et Ayrault a frappé très fort
ce vendredi 28 septembre, une date à retenir pour de bien mauvaises
raisons : dans la même journée, il a annoncé l'alignement de la taxation
des plus values de revente des parts d'une entreprise sur celle des
revenus, et d'autre part, il a annoncé la fin des avantages fiscaux de
l'auto-entrepreneur.
"Je
ne connais pas un seul fondateur de startup qui acceptera l'idée que,
en créant une entreprise dans laquelle il va investir toutes ses
économies et des années d'efforts, souvent sans se payer, il donnera à
l’État 60,5% de son gain quand il vendra sa boite s'il réussit. Il faut
savoir que 9 startups sur 10 échouent, et dans ce cas personne ne
rembourse le fondateur. Ensuite, sur les 39,5% qui lui resteront, il
paiera 1 à 2% par an, tous les ans, c'est l'ISF. Et quand il mourra,
l’État prendra 45% de ce qui reste"
Effectivement, créer
une Start up avec de telles perspectives, cela ne va pas de soi. Seuls
les fous, les chômeurs sans autre solution de survie et les margoulins
s'y risqueront encore.
En ce qui concerne les
auto-entrepreneurs, le régime de cotisations sociales sera désormais
aligné sur celui des autres travailleurs indépendants, ce qui supprime
toute attractivité au statut d'auto-entrepreneur. Il est vrai que cette
population de gens préférant l'entreprise à l'assistanat, de
super-riches gagnant 9 fois sur 10 moins que le SMIC, ne pouvait pas
trouver grâce aux yeux de nos paléo-socialistes. Allez, exit
l'auto-entrepreneur.
Mais ce n'est pas tout: partout en France,
des entreprises sont en train de renoncer aux plans d'intéressement de
leurs salariés en actions gratuites: cet intéressement bénéficiait
jusqu'ici d'une forte détaxe sur les cotisations salariales et d'une
franchise de cotisations "patronales" (je sais, la séparation entre CS
et CP est purement artificielle, mais ce n'est pas le débat du jour).
Désormais, les charges sur ces plans de distribution atteindront 40,5%
de leur montant, ce qui pousse les entreprises qui voulaient associer
l'effort de leurs salariés à leur réussite capitalistique à y renoncer.
Ce faisant, le gouvernement pénalise surtout des petits salariés (j'ai
rencontré un entrepreneur nantais dont les salariés gagnent en moyenne
1500 Euros/m, et qui voulait leur octroyer à peu près 2000 Euros en
actions gratuites. Mais à plus de 800 euros de charges par salarié, il a
préféré y renoncer...), et prive les entrepreneurs d'un formidable
levier de motivation pour des petites entreprises qui ne peuvent pas
payer les mêmes salaires que les grands groupes, mais qui, en associant
les premiers salariés à leur croissance, peuvent en faire des
quasi-associés, en quelque sorte des salariés-entrepreneurs... Mais cela
non plus ne trouve pas grâce aux yeux de nos socialauds de combat.
Réussir
à tuer l'auto-entreprise, les start ups et l'intéressement des salariés
le même jour, Mélenchon en a rêvé, Hollande l'a fait. T'es un vrai
killer François ! Ce gouvernement n'est pas simplement incompétent,
démagogue et sectaire. Il est avant tout dangereux.
Et ce n'est
pas fini. Jean Marc Ayrault a promis, suite à l'annonce de la fermeture
d'un haut fourneau de Mittal à Florange (Lorraine), un projet de loi qui
rendra encore plus difficiles les restructurations d'entreprises: voilà
qui devrait aussi refroidir grandement les investisseurs étrangers qui
voudraient faire grandir nos entreprises. Les investissements étrangers
en France se limiteront à des achats de marque et de savoir faire pour
les transférer vers des cieux plus cléments. La boucle sera alors
bouclée: faire naître une entreprise ou la faire grandir en France
deviendra un acte suicidaire.
Le frétillant ministre des
finances Pierre Moscovici annoncé qu'il envisageait 0,8% de croissance
en 2013 et 2% pour les années suivantes. Ou bien ce type marche à la
coke, ou bien il n'a plus honte de rien. Ce n'est pas en tuant toutes
les incitations à la création d'entreprises ou à l'investissement dans
celles qui sont déjà établies que nous créeront les emplois que la
première partie de la crise a éliminés. Nous allons au contraire vers
une récession carabinée, au plus tard au second semestre 2013, et peut
être bien avant. L'effet des mesures annoncées ce 28 septembre pourrait
être aussi dévastateur pour l'économie que ne le fut, le 18 octobre
1685, la révocation de l'édit de Nantes, qui fit fuir de l'hexagone la
classe la plus entreprenante du pays, les protestants.
Il reste
encore une toute petite chance que les députés ne votent pas ces
propositions budgétaires en l'état. Mais elle est ténue. En attendant,
préparez vos mouchoirs ou vos valises. Comme dirait H16, ce pays est foutu.
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Nb. La mobilisation contre les projets gouvernementaux sur les réseaux sociaux bat son plein. Twitter est en feu, et un groupe de défense des entrepreneurs vient de naître sur Facebook. Vous pouvez rejoindre @defensepigeons sur twitter ou "liker" le groupe "Les pigeons: mouvement de défense des entrepreneurs français" sur Facebook. Déjà plus de 1000 likes et abonnés en moins de 12 heures, et une grosse manif en préparation le samedi 6 octobre à Paris. Plus de détails rapidement via twitter. N'hésitez pas à utiliser @defensepigeons ou le hashtag #Geonpi dans vos twitts pour faire connaître le mouvement.
Tout gouvernement se doit d’afficher de généreux
objectifs en matière de construction de logement sociaux. Madame Duflot (NdVB. Ministre du Logement)
a annoncé qu’elle allait renforcer la proportion exigible de HLM au
titre de la loi SRU, sous peine d’amendes surmultipliées pour les
communes fautives. L’Etat Jacobin entend ainsi interdire à des
élus locaux d’envisager d’autres solutions que la construction sociale
pour résoudre la crise du logement. Après 50 ans d’échecs en la
matière, le pays compte plus de 700 000 personnes sans domicile et 3
000 000 de personnes en logement insalubre (source: fondation abbé Pierre). Ne serait-il pas temps de se
demander si le logement social, au lieu d’être la solution, ne serait
pas une grande partie du problème ?
(article initialement publié par Atlantico sous signature collective avec Aurélien Véron, Anne Bourdu, Arnaud Dassier, Charles Beigbeder, respectivement président et membres du PLD)
Article initialement publié le 8 mai 2011 sur Objectif Eco, légèrement mis à jour (éléments contextuels de 2011 retirés, un paragraphe ajouté). Republié ici pour des raisons pratiques, et parce que le gaz de schistes est au coeur de l'actualité. A noter que la vidéo "Truthland", postée ici même récemment, reprend les mêmes thématiques, de façon très accessible.
Mon article du 14 avril 2011 visant à critiquer la position de principe de l'état disant "non" aux gaz de schistesavant même d'être en mesure d'évaluer la réalité des risques
environnementaux brandis par les opposants à l'exploitation de cette
source d'énergie m'aura valu d'une part un lectorat inhabituellement
élevé, pas mal de soutiens discrets, et un nombre tout aussi élevé
d'insultes et d'anathèmes insidieux ou vociférants.
Laissons de côté les polémiques à deux euros et les attaques ad hominem de ceux qui n'ont rien d'autre à m'opposer - Je ne roule hélas pas pour l'industrie pétrolière, ni personne d'autre d'ailleurs. Dommage, elle paierait bien !-
et intéressons nous au fond des arguments des deux parties,
pro et anti gaz de schistes. La question clé est la suivante : L'exploitation des gaz de schistes constituerait-elle un risque inacceptable pour l'environnement ?
Je vais essayer de résumer ici les arguments
pro et anti qui alimentent la controverse, en espérant qu'ils
susciteront un débat serein...
Le magazine en ligne "Atlantico" a décidé de reprendre quelques articles de l'ouvrage collectif "libres", le livre aux 100 auteurs dont je vous parlais il y a peu.
Et l'article qu'ils ont choisi pour inaugurer cette série est... Le mien, intitulé: "Foncier réglementé, famille mal logées". J'en suis très flatté.
En voici le début:
"En France, nous venons de connaître quinze années d’une bulle
immobilière, c’est-à-dire d’une hausse du prix du logement de 150%,
totalement déconnectée du revenu des ménages qui ne progressait que de
20% dans la même période.
La plupart des commentateurs attribuent
ce phénomène à la seule hausse de la demande, liée à la division par
deux des taux d’intérêt entre 1997 et 2007. Ce à quoi tout professeur
d’économie répondrait que ce ne peut être qu’une explication incomplète.
Dans un marché comme l’immobilier, où aucun monopole ne contrôle la
production, et où les compétences pour s’établir en tant que
constructeur ne sont pas rares, l’offre de logements devrait répondre
très favorablement à un tel signal sur les prix. Or, cela n’est pas le
cas, les chiffres de construction de logements neufs ont réagi avec beaucoup de retard à la formation de la bulle. (...)"
Ci dessous, traduit en français, le documentaire "Truthland", réponse argumentée d'une enseignante de Pennsylvanie aux allégations du film anti-gaz de schistes "Gasland". Réalisé simplement sans grands moyens, ce petit film vaut largement 32 minutes de votre temps pour vous faire une autre opinion sur les gaz de schistes.
Le film de "Gasland", dénonçant les dangers environnementaux supposés de l'exploitation des gaz de schistes, a reçu une publicité énorme, et est sans doute à l'origine de la très forte opposition, de bonne foi, que bien des français forment à l'usage de la fracturation hydraulique.
Il était une fois l'épouse d'un fermier de Pennsylvanie chez qui un gazier explorait un puits de gaz de schistes, et qui a vu Gasland. Elle a eu peur pour ses enfants, pour sa ferme, pour ses animaux. Alors elle a voulu faire son propre fact checking, et a parcouru les USA caméra au poing pour interviewer des géologues, des écologistes, des responsables publics de l'environnement, des gaziers... Et a découvert que le film de Josh Fox était un mauvais film d'épouvante, plein de biais de présentation et de déformations volontaires de la réalité. Et qu'elle pouvait sans crainte élever vaches et enfants à proximité de son puits de gaz de schistes.
Parmi les scènes impressionnantes: la mise à feu d'une poche de gaz sur le lit d'un ruisseau d'où s'échappent naturellement des poches de méthane, un robinet qui flambe là où il n'y a aucun gaz de schiste en exploitation, et un ensemble de tubes de forage qui résiste à une charge de dynamite placée à l'intérieur, pour prouver leur solidité. L'auteur précise que ni elle ni les gens qu'elle a interviewés n'ont touché le moindre centime pour ce film, dont acte.
A vous de juger.
------- Mes précédents articles sur le gaz de schistes, tous deux de 2011:
L’actualité littéraire libérale est chargée en cette rentrée scolaire 2012, et
j’aurai l’occasion d’y revenir. Mais parmi tous ces nouveaux ouvrages,
l’un d’eux tient une place particulière à mes yeux: il s’agit de “libres”, le livre aux 100 auteurs,
qui ont eu pour mission de traiter 100 sujets en deux pages A5 chacun,
sous la férule de deux coordinateurs d’édition, à la fois rédacteurs en
chef et entrepreneurs-éditeurs, Ulrich Génisson et Stéphane Geyres.
Après une campagne originale de teasing, le livre est officiellement en
vente à compter d’aujourd’hui, qui est aussi, si vos médias ne l’ont pas
remarqué, la première journée internationale de la liberté.
attention, arme de liberté massive !
Si
j’en parle, c’est d’abord parce que je suis auteur du texte n°74,
consacré au logement -vous l’auriez parié !- et intitulé “Foncier
réglementé, familles mal logées”. Mes lecteurs réguliers ne seront pas
surpris: tout est dans le titre.
Mais
l’intérêt de l’ouvrage est ailleurs, n’en déplaise à mon innombrable
fan club. 100 questions sur les sujets les plus variés ont reçu 100
réponses nécessairement percutantes, format oblige, et qui, toutes,
montreront au lecteur qu’il existe sur chaque sujet de société des
réponses totalement différentes de celles portées par la “pensée
dominante française” à forte coloration étatiste. Que l’auteur ait évoqué
l’avenir des retraites ou le déclin du port de Marseille, les bienfaits
de la liberté du port d’armes ou de la légalisation des drogues, le vrai
prix de l’énergie ou le marché du travail, les effets pervers de la
démagogie en démocratie ou l’éducation libre (etc), le lecteur
découvrira une pensée alternative riche, constructive, à cent lieues des
clichés véhiculés sur le libéralisme, généralement péjorativement
préfixé (ultra, néo...), par ceux qui ne voient de salut qu’en l’état.
Les 100 auteurs
Naturellement,
le lecteur préformaté par des années de vie quotidienne au contact de
l’administration française pourra être déstabilisé par certaines figures
de rhétorique, et un ouvrage limité à deux pages par sujet ne peut
prétendre répondre à toutes les objections, toutes les questions
ouvertes par les différents exposés. Mais celui qui acceptera de le lire
sans préjugés, ou du moins de confronter les siens à ces idées souvent
“décoiffantes” pour des non initiés, aura au moins envie d’approfondir
certains sujets, et devrait admettre qu’un certain nombre de paradigmes
dominants de la vie politique et culturelle française ne vont pas de
soi, ne sont pas immuables.
La
principale qualité du livre ? Les auteurs représentent tous les
courants de pensée du libéralisme, depuis les anarchistes au
socio-libéraux, des libéraux philosophiques aux libéraux pragmatiques.
Français, francophones, étrangers, salariés, entrepreneurs,
fonctionnaires, jeunes et séniors, souvent anonymes au milieux de
quelques sommités libérales qui ont soutenu le projet (Lepage, De
Guénin, Salin, Schweitzer...), le panel des auteurs est suffisamment
large et varié pour vous faire découvrir, si besoin est, que le
libéralisme n’est pas cantonné à certains groupes d’intérêt, n’est pas
une doctrine sectaire au profit de quelqus uns contre les autres, mais
au contraire une pensée humaniste qui se préoccupe d’abord des droits
des plus faibles face aux forts.
Plus
important encore, vous ne trouverez pas dans “libres” de textes de
libertaires excités prônant sans précaution les extrémismes
anarcho-utopistes les plus extravagants. Même lorsque les auteurs ont
voulu promouvoir des idées très iconoclastes comme la légalisation des
drogues ou la panarchie, ils l’ont fait de façon toujours posée,
argumentée. Vous pourrez ne pas être convaincu par tous, mais vous ne
pourrez pas, en reposant cet ouvrage, affirmer que le libéralisme n’est
qu'une utopie, une folie, une somme d’irréalismes vains.
Je me souviendrai toujours de mes premières réactions, dans les années 90, en lisant d'authentiques réflexions iconoclastes sur des questions telles que le chèque éducation ou la légalisation des drogues. Déstabilisé, je le fus, un temps. Puis très vite la cohérence implacable des arguments déployés me persuada que mon logiciel intellectuel façonné par des années de conformisme scolaire, médiatique et familial, avait besoin d'une sérieuse révision.
Gageons que “libres” brisera également dans l'esprit de ses lecteurs les chaînes
trop conventionnelles qui emprisonnent nos pensées.
Nos idées commenceraient elles à faire leur chemin au sein de la classe politique ? Une fois n'est pas coutume, je vais féliciter un politicien, en l'occurrence le sénateur UMP Pierre Charon, pour son excellente intervention face à Cécile Duflot au Sénat le Mardi 11 septembre, lors de la présentation du projet de loi prévoyant, entre autres choses, d'augmenter le seuil de logements sociaux des communes de plus de 3500 habitants de 20 à 25%. Ci dessous, la vidéo et le texte de l'intervention, que j'ai jugé utile de retranscrire en presque totalité, car c'est la première fois que j'entends un élu tenir un langage aussi tranché contre le logement social en tant que paradigme dominant. Voilà qui change de la soupe habituelle des élus sur le sujet ! Je soupçonne le sénateur d'avoir lu, outre l'excellent rapport de l'IREF sur le logement social qui est cité, un certain livre sur le logement dont je parle souvent, ou, au moins, un article iconoclaste sur le logement social.
Remarque accessoire: Les travées du Sénat sont bien vides, et la moitié de l'audience semble se désintéresser éperdument des propos de l'orateur. En tant que contribuable, cela fait mal.
(Intervention du sénateur Pierre Charon, UMP, lors de la présentation de la loi de "mobilisation du foncier public", 11 septembre 2012)
Madame le Ministre, (...)
Il
y a douze ans, vos prédécesseurs socialistes du gouvernement Jospin
mettaient en place la loi relative à la solidarité et au renouvèlement
urbain. L’objectif était clair : régler une fois pour toutes les
problèmes de logement en France.
Il me semble que si cet
objectif avait été atteint, nous ne serions pas en train de discuter ce
texte aujourd’hui. Devant le bilan très mitigé de ce dispositif, avec
maintenant plus de dix ans de recul, le bon sens devrait vous inviter à
changer sinon d'horizon, au moins de méthode ! Mais non. Vous persistez
dans une direction qui n'en finit plus de démontrer son inefficacité et
de multiplier les effets pervers. Cette obstination est
inexplicable, et nous pouvons malheureusement d'ores et déjà prévoir
les échecs des mesures de renforcement de la loi SRU que vous présentez
aujourd'hui.
La première raison est très simple, et tient au principe même de logement aidé. En
subventionnant un parc locatif public pour qu'il soit moins cher que
l'offre privée, on entretient une demande qui sera toujours supérieure
à l'offre. Le système engendre ainsi lui-même sa pénurie. Il
manquera donc éternellement des logements sociaux, pour la simple et
bonne raison qu'il y aura évidemment toujours des candidats pour
vouloir payer leur logement moins cher.
Mais après tout, si
effectivement, ces logements étaient occupés par les familles les plus
pauvres... Mais là encore, les bonnes intentions se heurtent à la
réalité. Les chiffres présentés dans le
récent rapport sur le logement produit par l'Institut de Recherches
Économiques et Fiscales indiquent que près de la moitié des occupants
du parc locatif aidé ne devraient pas en profiter. En effet,
quand bien même ils étaient éligibles au moment de l'attribution de
leur logement, leur situation économique a pu favorablement évoluer, et
ils n’ont pas quitté le logement qui leur avait été attribué.
Dans le même temps, de nombreuses familles très pauvres vivent à l'étroit dans des logements privés. Cette
situation est malheureusement inextricable car les bailleurs sociaux
ont besoin de ces « bons payeurs » pour financer le système, et pour
assurer une forme de mixité sociale. En 2007, 53.000 ménages
appartenant aux foyers les plus riches de France étaient hébergés en
HLM. François FILLON avait alors d'ailleurs saisi les préfets pour, je
cite : « améliorer la transparence de l'attribution des logements ».
Vous
conviendrez qu'il est assez insupportable sur le plan moral que des
contribuables aux revenus parfois très modestes financent par l'impôt
le logement de familles aisées, qui ont simplement su demander la clef
d'une HLM à la bonne personne. C'est sans doute cet
embarras qui a poussé votre collègue Ministre de l'écologie à quitter
son logement de la RIVP au mois de mai dernier.
Et, bien au-delà des problèmes d'occupation abusive, se posent : ceux du manque à gagner pour l’État, avec la cession gratuite ou presque des terrains vacants, des difficultés et du coût de gestion du parc immobilier, de sa dégradation accélérée, et des
problèmes urbains que posent les projets de logements collectifs en
terme de concentration. Il ne s’agit pas de répéter l’erreur des cités
dortoirs !
Comme Sénateur et Conseiller de Paris, je peux
vous parler de l’exemple de la ZAC des Batignolles, (...)(NdVB ... passage sans intérêt, je zappe...)
... Autant
de questions qui devraient vous inspirer la plus grande modestie vis à
vis des municipalités dont vous exigez aujourd'hui qu'elles s'alignent
sur vos chimères, sous peine de sanctions très lourdes. Ce
renforcement de la coercition visant les mairies est une atteinte
directe à la démocratie locale. Quel autre message est en réalité
adressé aux maires, sinon :" Vous n'êtes pas assez intelligents pour
inventer des solutions plus efficaces" ?
Pourtant, qui mieux que nos élus locaux connaît les particularités de nos territoires ? Les
problèmes de logement ne sont évidemment pas les même à Paris et à
Vendôme ! Et en tant que Sénateurs, nous avons une responsabilité
particulière vis à vis des territoires. Nous ne pouvons admettre cette négation de la démocratie locale. Nous
ne pouvons accepter les oukases d'un gouvernement qui devant l'échec de
son idéologie, l'impose par la force en tapant les récalcitrants au
porte-monnaie.
La sur-réglementation est en réalité le moyen
pour l'administration de reprendre aux élus locaux le pouvoir que la
décentralisation leur avait confié en 1982 ! Vous vous rendez compte
que vous nous faites presque regretter Gaston Defferre ?
Pour
finir, et c’est le plus désolant, ce texte ne créera pas un seul
logement supplémentaire. En passant de 20 à 25%, il alourdit
simplement la proportion de logement social dans le parc locatif mais
ne génère aucun logement supplémentaire pour l’ensemble de nos
concitoyens !
Malheureusement, devant autant de mauvaises
raisons d'aller plus loin dans une stratégie qui montre tous les jours
son inefficacité, devant la précipitation qui a conduit ce texte devant
le parlement, et devant l’amateurisme de sa préparation, nous craignons
qu'une fois de plus, il s'agisse d'un projet de loi politique,
fonctionnant sur une idée aussi simple que cynique : plus de logements
sociaux, c'est plus d'électeurs socialistes.
Voilà pourquoi mes chers collègues, soucieux des vrais problèmes que
connaissent les Français pour se loger aujourd'hui, je ne voterai pas
ce texte. Je vous remercie.
A l'issue d'une conférence environnementale où aucun poncif écologiquement correct n'aura été épargné aux observateurs, Jean-Marc Ayrault (photo), dans son discours de clôture, a annoncé que la France entrait dans une phase de "transition écologique", car le "Grenelle de l'environnement" voulu par le gouvernement précédent était sans doute jugé un peu vert pâle... Taxes, énergie plus chère, subventions aux investissements jugés pertinents par la bureaucratie, et coercition foncière sont au programme, tout comme sous le gouvernement précédent, mais Ayrault l'a promis, il y aura encore plus de taxes (renforcement du malus écologique), encore plus d'éoliennes (votre facture d'électricité va s'en ressentir), encore plus de subventions (pour la rénovation thermique du bâtiment, c'est la Saint Gobain aujourd'hui ?), et encore plus de coercition foncière, car le premier ministre l'a dit, "il faut renforcer la lutte contre l'étalement urbain", et notamment contre "l'artificialisastion des espaces agricoles et naturels". C'est sur ce dernier volet que je voudrais insister.
Ayant déjà à peu près tout écrit sur le sujet, je me bornerai à citer mes articles précédents. Le renforcement de la lutte contre l'étalement urbain, désigné comme l'ennemi public numéro un de tout "aménageur durable" qui se respecte, promet surtout des temps plus durs pour l'immense majorité des français, et ce sans raison environnementale valable.
Bon, on se bouge un peu. Après quelques semaines de farniente, pour fêter dignement l'annonce de Ben Bernanke de ce 13 septembre (40 milliards mensuels d'injectionde crack de liquidités dans l'économie US), revisitons un classique de quatre garçons dans le vent. Si un musicien veut l'enregistrer (son, vidéo), c'est libre de droit, avec les citations adéquates.
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With a little help of My FED Lennon, McCartney, Bernanke
What would you think if I run out of money, Would you stand up and gimme a bailout ? Lend me your cash so I keep my power, But if you don't, my Bernanke will do.
Oh I get by with a little help from my FED, Mmm, I get high with a little help from my FED, Mmm, I'm gonna try with a little help from my FED.
Do you need any money ? I need more money to spend. Could it save the economy ? I'll print and spend till the end.
What do I do when triple A is away ? Does it worry you if I'm so broke ? Don’t you believe T-bonds rates could go up Are you afraid I couldn't borrow ?
No, I get by with a little help from my FED, Mmm, get high with a little help from my FED, Mmm, gonna to try with a little help from my FED
Do you need any money ? I need more money to spend. Could it save the economy ? I'll print and spend till the end.
Would you believe me if I say "recovery" ? Yes I'm certain it happens after some time. What do you see when we close a factory ? Never Mind, I’ll borrow your food stamps
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Oh, I get by with a little help from my FED Mmm, gonna try with a little help from my FED Ooh, I get high with a little help from my FED Yes I get by with a little help from my FED with a little help from my FEEEEED
------------- Pardon à tous les fans des beatles - Vincent.
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