Pas une journée sans qu’un politicien ou un article de presse ne
constate, en termes souvent dénonciateurs, une évolution “libérale” de
la société, souvent qualifiée de “dérive”. Certains en arrivent même à qualifier quelques annonces de François Hollande de "Virage Social Libéral" !! Grand dieux...
Il
est navrant de constater
que tous les maux de l’économie planétaire sont mis sur le dos bien
large d’un libéralisme fantasmé qui n’existe que dans l’esprit de ceux
qui ne le connaissent pas. Dans le monde bipolaire de ces personnes
n’existent que deux organisations de l’économie, la “socialiste”, ou
plus exactement “sociale-démocrate”, et la “libérale”. Le monde
d’aujourd’hui a oublié le nom de la troisième doctrine qui domine l'économie mondiale, à savoir
le mercantilisme.
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En fait si j'ai rarement vu dans la presse le mot "libéral", j'ai souvent vu, par contre "ultra libéral". A croire que l'un ne peut aller sans l'autre. C'est simple, le libéralisme, (pour nos journalistes bien pensants), c'est du socialisme qui n'est pas complètement bolchevik. C'est à dire encore un peu plus à gauche que ce qu'on a actuellement en France. Mais "l'ultra libéralisme", ça, c'est très méchant... Comme tout ce qu'on met derrière "ultra" ou "extrême" pour lui donner un petit air extrémiste et jusqu'au boutiste forcément condamnable sans hésitation ni rémission. Avez vous remarqué qu'on est "ultra libéral", "ultra conservateur", "ultra orthodoxe", "ultra intégriste", "ultra ou extrême droite","ultra protectionniste", "ultra nationaliste"...mais jamais "ultra progressiste", "ultra gauchiste", "ultra écolo", "ultra dépensier", "ultra solidaire", "ultra immigrationniste", "ultra européen", "ultra socialiste",...?
Rédigé par : François | lundi 28 janvier 2013 à 20h53
@François
Personnellement ça ne me dérange pas de me faire qualifier d'Ultra Libéral, dans le sens où oui, je suis TRES libéral. En revanche je trouve détestable de voir qualifier des politiques socialistes ou corporatistes ou étatistes d'ultra libérales, alors même que tous les libéraux les condamnent pour ce qu'elles sont, car cela retire tout sens aux mots et aux idées (ce qui est évidemment l'objectif).
Et je rappellerais les mots de Barry Goldwater dans son discours d'acceptation de la nomination républicaine à la présidentielle américaine de 1964 : "I would remind you that extremism in the defense of liberty is no vice! And let me remind you also that moderation in the pursuit of justice is no virtue!"
Rédigé par : ST | mardi 29 janvier 2013 à 17h39
@ ST
D'accord avec vous sauf sur un (petit) point: Cela me dérange de me faire qualifier d'ultra quelque chose (même si je suis ce quelque chose) quand le seul but est de discréditer en croyant pouvoir, grâce à ce seul mot "magique" se passer d'argumentation.
Si vous qualifiez quelqu'un de libéral, on peut vous demander de vous expliquer, de montrer en quoi il est libéral, sur quoi vous vous appuyez, etc... Mais si vous le qualifiez d'ultra libéral, c'est supposé être une telle horreur que demander des précisions revient à refuser de voir le diable sous son nez et à s'en faire complice bref, à vous rendre infréquentable...
Rédigé par : François | mardi 29 janvier 2013 à 22h05
Le liberal est davantage vu comme quelqun de très tolerant au sens large dans tous les domaines.
Alors que l'ultra-liberalisme est un qualificatif qui desigbe principalement un mode d'action economique utra-violent et provoquant des destructions massives qui profitent à un petit nombre.
Rédigé par : turnover | dimanche 17 février 2013 à 17h58