L'idéologie anti-CO2 a eu beau être mise à mal ces derniers temps, par la révélation de multiples fraudes du GIEC et d'erreurs scientifiques que l'on peine à qualifier, elle reste encore politiquement dominante au niveau des décideurs. Non seulement les climato-sceptiques n'ont pas gagné la bataille du CO2, mais le camp réchauffiste vient de lui infliger un revers sévère avec l'enterrement de première classe du ClimateGate par le parlement britannique, qui recommande de permettre à Phil Jones (photo) de retrouver ses fonctions de directeur du CRU.
Dans le même temps, de nouvelles révélations se font jour sur les intérêts bien compris de certaines ONG écologistes qui, derrière les bons sentiments, sont prêtes à toutes les bassesses pour participer à l'orgie des marchés d'échanges de permis d'émission du carbone, dont elles pourraient retirer jusqu'à 60 milliards de dollars de profits. Trop d'intérêts sont en jeu pour qu'un vulgaire "climate gate" puisse arrêter la pompe à fric réchauffiste.
La question centrale du réchauffement climatique
n'est pas la science. C'est l'argent.
"Climategate Whitewash"
Sale temps pour le climato-scepticisme:
les parlementaires britanniques semblent bel et bien décidés à enterrer le Climate Gate,
ouvrant la voie à un retour à la normale de la politique climatique,
"business as usual". Le rapport rendu par le comité scientifique de la
chambre des communes, chargé d'entendre des protagonistes britanniques
du ClimateGate et quelques contradicteurs, blanchit Phil Jones et le
CRU d'accusations de manipulation de données et d'obstruction à la
diffusion de données scientifiques.
Un parlement britannique acquis à la cause réchauffiste ?
Un
seul des membres du comité, Graham Stringer, ancien maire de
Manchester, a voté contre le rapport final. Ce n'est pas étonnant:
Stringer est le seul membre du comité de formation scientifique -
un chimiste.
Son opposition au rapport mérite d'être notée, car Stringer est
travailliste, comme Gordon Brown. Et il faut savoir qu'en Grande
Bretagne, le système politique, de type parlementaire, oblige
les parlementaires à respecter une discipline de parti stricte.
Autrement dit, il faut voter comme le chef.
Il
faut dire qu'une très importante loi est en cours de discussion à la
chambre, le Climate Change Bill, que les travaillistes veulent
absolument faire passer malgré une opinion en train de se retourner. Il
y a un an, le premier Climate Change Bill était voté par 463 voix
contre 3. La partie pourrait ne pas être si facile cette fois ci, même
si, hélas,
David Cameron ne semble pas se distinguer de Gordon Brown sur la question des politiques dites "vertes".
Ce Climate Act est à la Grande Bretagne ce que le Grenelle de l'environnement est à la France:
une loi qui va considérablement augmenter le coût
de la réglementation sur les consommations d'energie pour les ménages
britanniques au profit de quelques groupes d'intérêt qui ont bien
compris où était l'argent à prendre. Imaginer que les parlementaires
allaient produire sur le climategate un travail de qualité permettant
de couper les ailes d'une telle loi était peut être naïf de ma part...
Westminster lave plus blanc Bref,
dès le début, certains observateurs doutaient de la volonté réelle de
l'assemblée de faire un travail d'investigation approfondi. Le rapport
leur donne raison. (
Une version "préview" du rapport, 63 pages, format PDF, est téléchargeable chez A. Watts)
Selon le "Global Warming Policy Foundation" de Nigel Lawson,
le rapport est d'une consternante superficialité: "
Untel a dit ceci, Phil Jones a répondu ainsi, et nous croyons phil Jones".
Une
lecture même rapide permet de confirmer cette impression. Le rapport
refuse de gratter sous le vernis des déclarations individuelles. D'un
point de vue moins pessimiste, le rapport reconnait tout de même que
les "pratiques normales" actuelles sont incompatibles avec les progrès
d'une bonne science, et qu'à l'avenir, les données brutes, les
programmes et méthodologies devront être totalement transparents et
disponibles sur demande. Reste à savoir si après avoir blanchi ceux qui
ont agi en contradiction avec ces principes, ceux ci se sentiront
obligés de respecter les nouvelles "recommandations" de la chambre...
Même des organes de presse traditionnellement neutres comme "The Register"
s'étonnent de l'oubli volontaire de certains e-mails
très "chauds" par la commission, comme ceux ou Jones admet la
destruction de mels ou ceux ou il cautionne une pression directe sur un
directeur de publication pas suffisamment réchauffiste à ses yeux.
Trois mots malheureuxCeci
dit, sous la pression, Nigel Lawson lui même s'est laisser piéger par
le comité en laissant échapper que sous certaines circonstances, la
fameuse phrase de Jones "
j'ai utilisé l'astuce de Mike (NdVB. Michael Mann) pour cacher le déclin"
aurait pu signifier autre chose qu'une tricherie mais un langage un peu
rapide pour parler d'une méthode de correction légitime de données
fausses... Et les membres du comité se sont jetés sur les trois mots de
Nigel lawson, "
I accept that",
pour absoudre Jones de toute volonté de manipulation, sans se demander
si lawson, économiste mais pas physicien ou mathématicien, pouvait être
considéré comme la référence ultime pour en juger, et si "I accept
that" signifiait bien qu'il l'admettait ou qu'il "comprenait la
tactique". Ce faux pas de Lawson a rendu furieux Steve Mc Intyre,
auteur de la meilleure réfutation de la courbe en crosse de hockey à ce
jour, qui s'estime trahi, mais
James Delingpole
estime que sous la pression d'une assemblée hostile (sauf pour
Stringer), de tels faux pas étaient possibles, et sans doute espérés
par les pro-politiques climatiques.
La pusillanimité des
parlementaires n'en laisse pas moins sans voix: le fait que Jones ait
pratiqué la rétention des données qui étaient réutilisées dans des
documents et rapports officiels pouvant influencer la politique qu'ils
votent ne les émeut pas, alors que des sommes considérables d'argent du
contribuable sont en jeu, ils acceptent qu'il ait pu s'agir d'une
"pratique habituelle" (standard practice) qu'il faudra juste faire
évoluer.
Confier la banque du sang à Dracula ? Dans
le même temps, une enquête interne a été lancée par l'université d'East
Anglia, à laquelle appartient le CRU, pour juger de la validité des pratiques du sieur Phil Jones.
Inutile d'en attendre quoi que ce soit. Son responsable, lord Oxburgh,
a omis de déclarer quelques menus conflits d'intérêts, que la presse
s'est empressée de révéler.
Oxburgh est dirigeant du très obscur "GLOBE" (Global Legislators
Organisation for a Balanced Environment), une "association de
législateurs" mais opérant sous statut d'entreprise privée, donc non soumise au
Freedom Of Information Act, mais acceptant des fonds gouvernementaux.
Pas très clair !
Ceci dit, même sans avoir déclaré sa présidence de GLOBE,
son CV officiel ne laisse guère de doute sur son parti pris:
In the House of Lords Register of Lords' Interests, Oxburgh
lists under remunerated directorships his chairmanship of
Falck Renewables, and chairmanship of
Blue NG,
a renewable power company. (Oxburgh holds no shares in Falck
Renewables, and serves as a non-exec chairman.) He also declares that
he is an advisor to Climate Change Capital, to the Low Carbon
Initiative, Evo-Electric, Fujitsu, and an environmental advisor to
Deutsche Bank.
He
admitted that he advises Climate Change Capital, which manages funds
worth $1.5 billion, hoping to cash in on the "opportunities created by
the transition to a low-carbon economy", in a world market potentially
worth – its website boasts – $45 trilllion, (...)
45 000 milliards de marché potentiel ? Le lobby pétrolier peut aller se rhabiller.
Ce
qui fait dire à certains que lui confier cette enquête est comme
confier la présidence de la banque du sang à Dracula. Les anglo-saxons
ont le sens de la métaphore... Toujours est-il que le seul fait que
l'université ait appointé une telle personnalité en dit long sur sa
volonté réelle de faire la lumière sur les pratiques du clan Jones.
Comme en France, il n'est pas de scandale qu'une bonne commission bien
composée ne puisse étouffer.
Bref, nous autres sceptiques, qui
voulons empêcher que le prétexte climatique puisse être invoqué pour
promouvoir des politiques ruineuses et liberticides, si nous pensions
avoir remporté une grande victoire après la révélation du climategte,
il faut nous rendre à l'évidence:
le whitewashing de Phil Jones par le parlement britannique nous colle une énorme claque sur la figure.
Car
après cela, les gouvernements qui soutiennent les thèses et les
politiques réchauffistes pourront affirmer que "le climategate ? sans
importance !", puisque le parlement en a blanchi les protagonistes. Et
par extension, l'himalayagate, le dutch gate, l'amazon gate... Mais
celui là, j'y reviendrai.
Pourquoi tant d'obstination pour une cause politiquement perdue ? Ce
qui ne laisse de me surprendre est la quasi unanimité des
parlementaires de tous bord, des deux côtés du Channel, pour embrasser
la cause réchauffiste sans le moindre esprit critique, alors même que
les opinions publiques, réveillées par le climategate et les révélations
multiples sur les "erreurs" contenues dans les rapports du GIEC, se
retournent sur cette question ?
Car à n'en point douter, plus
personne ne peut sérieusement évoquer le "consensus scientifique".
Devant un Roger Harrabin pourtant bien peu pugnace, même Phil Jones a reconnu
devant les micros de la BBC que non seulement la science n'était pas établie ("science is not settled"), mais encore:
- Que
les réchauffements observés dans les périodes 1860-1880, 1910-1940,
1975-1998 et 1975-2009 ne sont pas - statistiquement - différents.
- Que le réchauffement mesuré depuis 1995 n'est pas statistiquement significatif
- Que l'Optimum Médiéval a, peut-être, finalement, existé ... enfin ... qu'il y a au moins débat.
- Que
la question de l'éventuelle source naturelle du réchauffement observé
dans la période 1975-1998 est extérieure à son domaine d'expertise.
Par
conséquent, la blague du "consensus" a vécu du point de vue même de l'un de ses grands promoteurs. Et dans une démocratie
normalement constituée, lorsque les politiciens sentent un retournement
de l'opinion, ils tournent rapidement leur veste pour ne pas perdre
leur siège !
Or, ce retournement tarde à se matérialiser. Certes, chez nous,
un rapport sénatorial rédigé sous la direction de Patrick Ollier,
Monsieur Alliot-Marie dans le civil, donne quelques timides coups de
griffe à l'énergie éolienne et dénonce des effets d'aubaines liés à son
financement, mais sans remettre en cause le déploiement de grands parcs
éoliens. Valérie Pécresse, qui a reçu une
pétition inique de 400 chercheurs réchauffistes pour que le gouvernement fasse taire MM. Allègre et Courtillot, a plutôt joué l'ouverture en réaction, et
annonce un débat à l'académie des sciences sur le réchauffement, pour le mois d'octobre.
Mieux que rien, mais pas vraiment un retournement de tendance politique. Et rien ne dit que ce débat ne tournera pas à la mascarade. Gageons que d'ores et déjà des stratégies se mettent en place pour savonner la planche des Courtillot, Allègre, Le Mouel, etc...
Alors,
pourquoi ? Triomphe de l'idéologie verte au sein de quelques cercles de
décideurs ? Peut être, mais très franchement, que des animaux
politiques qui n'ont jamais cru en rien d'autre qu'eux mêmes que
Sarkozy ou Borloo, ou Brown, soient devenus des zélotes verts par
conviction me parait aussi vraisemblable que
la fonte totale de la banquise en 2015 (
ou même en 2350).
En
revanche, que par calcul politique, ils aient voulu verdir leur
image à tout prix et se retrouvent prisonniers de cette stratégie,
voilà qui parait plus réaliste. Mais, l'opinion se retournant, il ne
leur serait pas difficile -
pas à des politiciens madrés comme eux -
d'orchestrer un retournement de veste sceptique, "ni vu ni connu je
t'embrouille".
Alors qu'est-ce qui pousse un Sarkozy ou un
Borloo, un Brown ou un Miliband, à s'entêter sur la voie réchauffiste ?
Je laisse à d'autres le soin de répondre à cette question.
Suivez l'argent !
Il est évident qu'un rapport parlementaire plus incisif sur le Climate Gate, conduisant à déclencher de véritables enquêtes sur la validité de la science climatiques et l'honnêteté de ses chercheurs vedette, aurait eu pour conséquence de forcer, un peu partout dans le monde, les gouvernements à reconsidérer leurs politiques climatiques. Du coup, des intérêts incroyablement puissants auraient risqué de perdre très gros. Mais pour l'instant, les représentants de ces intérêts peuvent respirer. Naturellement, chacun est libre de n'y voir qu'un coup de chance.
Qui sont ces gens qui espèrent gagner des milliards grâce à des décisions politiques favorables ?
Je vous ai déjà parlé de l'INCR, ce réseau d'investisseurs climatiques pesant plus de 2000 milliards de dollars d'actifs, qui ne fait pas mystère, sur son site, de l'intense lobbying auquel il se livre auprès du congrès américain, sans oublier le fonds "carbone" d'Al Gore, ou ses participations dans la moribonde bourse du carbone de Chicago, le CCX, qu'une loi Cap and Trade permettrait de relancer.
J'aurais pu évoquer l'UNEPFI, un "partenariat global de l'ONU et du secteur financier pour le développement durable", qui regroupe le gratin de la haute finance mondiale, et qui, le 14 janvier 2010, a issu un long communiqué (PDF - très instructif !)
engageant les gouvernements à adopter de toute urgence des politiques
favorables à la "décarbonation de l'économie", politiques fondées sur
des subventions massives à l'investissement vert et à la mise en place
de quotas très stricts d'émissions de CO2, permettant aux cours de la
tonne de carbone de reprendre des couleurs, et aux intervenants sur ce
marché de gagner des milliards. Selon l'UNEPFI, les signataires de
l'appel (ou l'on retrouve aussi l'INCR...) représentent 13 000
milliards d'actifs ! Qui le sait ? Mais "on" vous dira que les
sceptiques sont le jouet du lobby pétrolier... "It's the big oil, stupid !".
Evidemment, on peut se demander si le lobbying de telles puissances financières est uniquement basé sur la communication...
Mais, direz vous, que
la collusion entre politiques et puissances financières
puisse engendrer des effets pervers, cela n'a rien de nouveau ! Mais pourquoi des
organisations écologistes, souvent anti-capitalistes ou se
présentant comme telles, feraient elles le lit d'intérêts financiers
aussi importants en organisant un battage médiatique sans relâche
autour du catastrophisme carbo-climatique ? Après tout, qu'ont elles à
y gagner ?
Des ONG à but très lucratif ! Si
vous avez suivi un peu l'actualité climatique ces quatre derniers mois,
vous avez remarqué que
nombre d'affirmations du rapport numéro 2 du
GIEC (
celui qui parle des effets supposés du réchauffement), et
surtout les plus alarmistes, provenaient non pas de littérature
scientifique certifiée, mais d'études bidon signées par le WWF. Parmi
ces études, l'une d'elles affirmait que le réchauffement climatique
aurait des effets désastreux sur 40% de la forêt amazonienne, sans
citer la moindre source.
Si le GIEC a reconnu des erreurs sur
les glaciers de l'himalaya ou la fonte des glaces, il reste sur ses
positions quant aux forêts amazonniennes. Est-ce désintéressé ?
REDD is (not) dead
Christopher
Booker, du daily telegraph, nous apprend qu'à travers un mécanisme mis
en place par l'ONU, au sein d'un programme intitulé REDD (
Reducing Emissions from Deforestation in Developing countries),
le WWF espère engranger ni plus ni moins de 60 milliards de dollars
de crédits carbone sur les marchés d'échanges du CO2, à condition que
les gouvernements mettent en place des quotas d'émission stricts. 60
milliards !
L'histoire vaut la peine d'être résumée. Le WWF a
levé des centaines de millions pour mettre en place des zones de
protection de la forêt humide des ravages supposés de la déforestation,
dans le cadre d'un autre programme de l''ONU appelé ARPA, Amazon
Region Protected Areas Project. L'idée de départ a consisté à placer,
avec l'accord du gouvernement brésilien (du temps de Cardoso),
des pans entiers de la forêt amazonienne sous la tutelle de quelques
ONG, sous la bannière du WWF, afin qu'elles y établissent des zones de
protection.

Puis, dans un second temps, le WWF prétend, de par
sa "protection" des zones opérées sur les périmètres de l'ARPA,
recevoir des crédits carbone pour chaque hectare de forêt "sauvée", et
ainsi il espère pouvoir les revendre sur le CCX ou sur Blue Next aux
entreprises qui préféreront acheter des crédits si cela leur revient
moins cher que de mettre en place des filières limitant les émissions
carbonées. Sa communication catastrophiste sur le devenir de la forêt amazonienne lui a donc permis de mettre en place un dispositif au potentiel incroyablement rémunérateur !
Vous me direz que si l'initiative du WWF
permettait réellement de sauver l'Amazonie de la déforestation, il pourrait ne pas paraitre choquant qu'elle en tire profit. Sauf que...
Quand des ONG vertes ethno-centriques critiquent les ONG vertes Gaïa-centriquesRichard
North, sur l'excellent site eureferendum, est parti de l'article de
Booker dans le telegraph et a mené des investsigations complémentaires,
qu'il recense dans un article fleuve intitulé "
Amazon Gate II - seeing REDD",
que je vous invite à lire si vous avez le temps, et qui fournit un
nombre important de liens et de références sur les exactions commises
par les ONG environnementales impliquées dans le programme REDD.
Derrière les beaux discours sur la conservation de la nature, de la biodiversité amazonienne, la réalité est très, très laide.
De l'article de North, il
ressort que d'une part, les périmètres du programme ARPA sont souvent
parmi les moins menacés de déforestation, parce que ce sont les plus
inaccessibles. Le WWF n'a donc aucun mérite à les protéger, et lui accorder le bénéfice de crédits carbone sur la base du programme ARPA relève de la pure escroquerie intellectuelle.
Mais,
beaucoup plus grave, la prise de possession des lieux par les ONG
locales partenaires du WWF s'est faite au mépris absolu des populations
ancestrales qui vivaient encore sur ces territoires il y a quelques
années encore. Des organisations écologistes qui placent l'homme au centre de
leurs préoccupations critiquent vertement le WWF et ses alliés. Parmi
elles, "Forest people's rights" a participé à la mise en place d'un observatoire des effets du programme REDD, qui publie un site intitulé "REDD monitor", dont les conclusions ont été reprises par nombre d'articles de presse tels que scientific american.

source: redd-monitor
Par exemple, cet article de REDD-monitor
montre que des ONG alliées au WWF ou leurs partenaires brésiliens
font pression sur les populations indigènes pour qu'elles quittent leur
habitat naturel, les forçant à s'agglutiner autour de villes champignon
à la périphérie des zones concernées, ou ces populations peu adaptées à
la vie urbaine font face à de graves problèmes de survie, d'alcoolisme,
de prostitution, etc... Extrait de l'article de REDD-monitor:
Injustice on the carbon frontier in Guaraqueçaba, BrazilBetween 2000 and 2002, The Nature Conservancy
(NdVB: une très grosse ONG partenaire du WWF) set
up a deal with three of the world’s biggest greenhouse gas polluters:
General Motors, Chevron and American Electric Power. (TNC seems to be
particularly
chummy with AEP, the biggest coal burner in the USA. AEP is also involved in TNC’s
Noel Kempff
project.) The companies handed over a total of US$18 million to TNC, to
invest in forests and to offset their emissions. Schapiro
(NdVB: un journaliste d'investigation qui a démonté le scandale)
explains that three reserves were created covering a total area of
20,235 hectares: “Serra do Itaqui, financed with $5 million from AEP;
Morro da Mina, paid for with $3 million from Chevron; and Cachoeira,
underwritten by $10 million from GM.” TNC recruited Society for
Wildlife Research and Environmental Education (SPVS), a Brazilian
environmental organisation to buy the land and to manage the project.
The companies “don’t actually own the trees, or even the carbon in the
trees,” Schapiro explains. “What they own, is the right to trade the
carbon.”
(...)
There are many people living in and
around the reserves in Guaraqueçaba. TNC’s position on these people is
clear. “The carbon idea is not really tangible to people in the
community,” Miguel Calmon, the Nature Conservancy’s director of forests
and climate in Latin America told Schapiro. “You can’t go into these
private reserves. That land is not their land anyway. If you used to go
[into the forest] from your house across the road, now you can’t. That
land is already owned.”
Schapiro goes into the
forest with a farmer who lives in a valley near GM’s Cachoeira reserve.
The farmer cuts a heart of palm to provide food for his family. “We’re
workers who live from the forest,” he says. “We’ve always taken care of
the earth, of the richness of our biodiversity. Human beings are part
of the ecosystem. All this richness that you see was preserved because
people have been here.”
While there is a
thriving black market in illegally harvested heart of palm in Brazil,
the villagers that Schapiro spoke to collected the food to eat, not to
sell. Yet they are still targeted by the park rangers.
The villager told Schapiro that
“One
day a group went out, looking for vines in an area belonging to our
community. In our territory. So we were chopping down vines and some
SPVS employees passed by. In their area they have some police that are
called park rangers and they shot over us – they didn’t get anybody.
SPVS doesn’t want us here. They don’t want human beings in the forest.
The land isn’t even theirs, it’s ours.”
Schapiro
took a motorised canoe to Quaro Quaro village, which villagers had
almost abandoned because of pressure from SPVS to stop using the forest
and to stop planting crops. On the way he met two fishermen who were
finding life increasingly difficult since their village, forest and
river became part of a carbon trading project. Schapiro asked one of
the fishermen what he thought about the idea of selling the carbon from
the trees. “They should sell it and leave some money for us here, don’t
you think?” he replied. “That would be good. Then we wouldn’t have to
go out fishing.”
In Quaro Quaro, Schapiro met Antonio
Alves, who had been arrested at gun point and thrown in jail for 11
days for cutting down trees to repair his Mother’s house.
Schapiro
spoke to Raquel, one of the few people still living in Quaro Quaro.
“Everyone is gone. We are the only ones left,” she said with sadness in
her voice. “If we sold our land, where would we go?”
Many
people have left their homes and moved to Antonina, the nearest town.
“Antonina is a small town,” the Mayor of Antonina, Carlos Machado, told
Schapiro,
“that has few resources for generating
income, few possibilities for people who come from the rural zone
without skills and without the defenses to live in the urban
environment. They stay in the outskirts of town, in the mangrove
swamps, in irregular, inhospitable situations. It creates a lot of
social problems for us. . . . Families have been torn apart by
prostitution, drugs and alcoholism. Directly or indirectly it was
through these conservation projects that the population came here and
created a ring of poverty around our city causing a really big social
problem here.”
In one of the videos on Frontline World, Schapiro explains why the story of Guaraqueçaba is important:
“This
is actually a small story. It’s small story about, let’s face it, kind
of a small part of the world. It’s also a huge story because if forests
become central to the global warming strategies of the United States
and perhaps even to the international community, then we’re going to
have stories like this reproduced multiple times all over the world.”
Villagers
in Guaraqueçaba are losing their livelihoods and being forced to move
away from the forest. And for what? So that GM, Chevron and AEP can
continue polluting. The villagers speak quietly to Schapiro, but the
injustice screams out from every word they say. Perhaps it will be loud
enough for even The Nature Conservancy to hear.
North
note que des histoires similaires sont rapportées de Papouasie-Nouvelle
Guinée, ou des programmes similaires ont été mis en place par des ONG
avec l'ONU. (
Cf. articles similaires à la fin de cette note)Ce n'est pas tout à fait conforme à ce que les ONG bien-pensantes voulaient vous faire croire ? Cela
vous donne envie de vomir ? Bienvenue dans le monde merveilleux des ONG éco-militantes.
Qui veut gagner des milliards ? Les dérives tragiques du programme REDD montrent que certaines ONG -
Mais il reste aussi des ONG respectables, qui placent l'être humain en priorité !-
ont été détournées de leur finalité par des individus peu scrupuleux
qui utilisent leurs entrées à l'ONU pour mettre en place des
cash-machines énormes au détriment de tout individu qui se trouverait
en travers de leurs plans. Les révélations du Telegraph ou de REDD-monitor montrent que WWF, TNC et d'autres, pour un espoir de
gains de 60 milliards, se montrent peu regardants sur les aspects
éthiques de leur action, pourvu que cela ne se sache pas trop.
REDD
n'est qu'une des centaines de politiques perverses décidées au niveau
mondial pour enrichir une clique affairiste bien connectée. Mais c'est
une des plus "prometteuses", car les marchés du carbone sont par eux
mêmes perméables aux fraudes les plus massives.
D'ores et déjà,
plusieurs escroqueries orchestrées par des réseaux mafieux, de
plusieurs milliards d'euros, ont entaché le fonctionnement du marché
européen des émissions de Carbone, Blue Next. Europol, l'organe
européen d'Interpol, estime que
ces fraudes ont d'ores et déjà couté au moins 5 milliards d'Euros
aux contribuables européens, et que 90% (quatre-vingt-dix pour cent) de
l'activité de trading sur ces marchés est à caractère frauduleux.
Or, REDD pourrait faire empirer la situation. C'est le quotidien britanique de Gauche "The Guardian", peu suspect d'antipathie vis à vis des thèses écologistes,
qui tire la sonette d'alarme. Les plans de protection des forêts tropicales sont porteurs en germe de fraudes d'une ampleur inconnue jusqu'alors:
"Alarm
bells are ringing. It is simply too big to monitor. The potential for
criminality is vast and has not been taken into account by the people
who set it up," said Peter Younger, Interpol environment crimes
specialist and author of a new report for the World Bank on illegal
forestry.
"Organised crime syndicates are eyeing the nascent forest carbon market. I will report to the bank that Redd schemes are open to wide abuse," he said.
On
le voit, les intérêts financiers en jeu derrière la mise en place de
politiques de réduction forcées des émissions de CO2 sont considérables
et ouvrent la porte à toutes sortes de fraudes, d'escroqueries, et
d'exactions...Et le programme REDD est potentiellement une mine d'or, sous réserve que les décisions politiques prises dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique imposent de sévères quotas de réduction des émissions, faisant monter les prix de la tonne, et permettant à WWF, TNC et Consorts, de monayer leurs crédits carbone sur les marchés ad hoc.
Dans ces conditions, quelles
raisons peuvent pousser des politiciens européens à s'accrocher aux
thèses réchauffistes de façon quasi irrationnelle ? Je laisse à chacun
le soin de former ses propres conclusions.
Conclusion
Toujours
selon Richard North, la question centrale du réchauffement climatique
n'est pas la science. Ce n'est pas l'optimum médiéval ou la controverse
sur la relation entre CO2 et températures. Ces questions ne sont que
les symptômes d'un mal bien plus profond.
Ce qui
est sous-jacent et essentiel, c'est la volonté d'une grosse poignée de
décideurs clé du mondre politique et financier de trouver des leviers
pour imposer, hors de tout processus démocratique, et de façon
transnationale, des "régulations" des marchés qui leur fourniront les
moyens de s'enrichir facilement dans des proportions jamais connues
jusqu'alors.
Ces gens utiliseront toutes les
ficelles possibles non pas pour convaincre la population, car ils
savent que c'est perdu, mais pour maintenir un climat d'incertitude qui
rendra simplement "présentables" leurs politiques conclues au nom de la
lutte contre le réchauffement climatique. Peu importe que les
raisonnements de la commission parlementaire britannique qui a organisé
le "blanchiment" du CRU soient d'une affligeante médiocrité.
L'important est qu'ils permettent aux journaux complices de titrer quelque chose comme : "le Climate Gate fait Pshitt - Le CRU blanchi des accusations de mauvais agissements".
Ainsi, les politiques pourront continuer à servir
à l'immense majorité de ceux qui n'ont pas le temps de s'informer le
bobard d'une science climatique relativement consensuelle,
catastrophiste et de bonne qualité, justifiant des politiques de
capatation de richesses au profit de groupes d'intérêts bien compris, déguisées en "sauvetage de la planète" et "principe de précaution".
Désolé d'être rabat-joie, mais la bataille contre les lobbys réchauffistes est très loin d'être gagnée.
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Tribal Peoples Versus Carbon Cowboys
"Indigenous
peoples from the Amazon to the Arctic, from Africa to the Pacific, are
amongst those facing the most drastic changes due to the effects of
climate change. Some of the very measures being proposed to counter
climate change pose threats to their cultures and ways of life"
PDF (12 pages) : The most inconvenient truth, Climate Change and indigenous people
Conflicted Conservation: When Restoration Efforts Are Pitted against Human RightsConservationists
have historically been at odds with the people who inhabit
wildernesses. During the last half of the 20th century, millions of
indigenous people in Africa, South America and Asia were ousted from
their homelands to establish nature sanctuaries free of humans. Most
succumbed to malnutrition, disease and exploitation, recounts
anthropologist Michael Cernea of George Washington University.
Green ImperialismIn Papua New Guinea, conservation groups have been creating the very problems they aim to solve.
Amazon Gate II - Seeing REDD
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