Le titre de cette note est-il un délire ou une provocation ?
Nombreux sont ceux qui, voulant discréditer les idées libérales,
prennent pour exemple les problèmes de la société américaine comme
preuve de l'échec d'un certain "ultra libéralisme" qui en
serait la marque de fabrique.
Cette rhétorique est biaisée pour deux raisons :
D'une part, ces problèmes sont souvent exagérés et amplifiés. Les
lecteurs pourront utilement se référer à cette
ancienne note comparant la pauvreté en France et aux USA, qui
n'a guère pris de rides à ce jour, dans laquelle j'estimais que la
pauvreté chronique réelle aux USA était certainement plus proche de 2%
de la population que du chiffre officiel de 12%. 2%, sont toujours 2%
de trop, mais dans un pays qui accueille chaque année 3 à 4 fois plus
d'immigrants que la France, comparé à la population de départ, depuis
le début des années 80, la performance n'a rien de honteux.
D'autre part, et c'est ce point que je développerais dans cette note,
une analyse un peu plus fine des principales plaies affectant la
société américaine montre qu'à chaque fois, ce sont des interventions
de l'état censées corriger des comportements non souhaités par
certaines classes de technocrates, qui ont créé ou sensiblement aggravé
les difficultés qui affectent les USA.
Bien que les interventions ci après décrites n'entrent pas toutes dans
l'épure du programme du PS français, elles relèvent toutes du souhait
de brider la capacité des individus de choisir leur voie, et de forcer,
par le biais de la loi ou de la fiscalité, des comportements collectifs
conformes aux canons du politiquement correct de l'époque. En ce sens,
elles constituent bien, au sens originel du terme, des socialismes. Le
titre de cette note n'est donc pas - enfin, pas seulement - une provocation à
destination des lecteurs de gauche !
Voyons à présents quelques exemples.
Le Coût du logement et
les conséquences sociales du logement cher
La crise du crédit subprime a mis en lumière l'ampleur de la bulle
spéculative immobilière qui a frappé l'économie américaine ces
dernières années. Plus encore qu'en France, les prix de la pierre (ou
plutôt du bois, matériau de construction privilégié outre
Atlantique...) ont connu une croissance totalement déconnectée du
revenu des ménages entre 1998 et 2006.
Cela, c'est le constat superficiel. Lorsque l'on creuse les marchés
immobiliers US, on constate que 35 des 107 premières agglomérations
sont restées bon marché alors que sur les 44 marchés carrément
« inabordables » de ce pays, une grande partie était
encore accessible en 1995.
Les marchés qui sont restés abordables recouvrent certes parfois des
zones en -très relatif- déclin, mais aussi des cités en très forte
croissance économique et démographique, telles que Houston, Atlanta,
Dallas, Austin. Ce ne sont donc pas des facteurs purement
macro-économiques qui expliquent ces différences de comportement entre
marchés.
Les lecteurs réguliers de ce blog savent bien où se situe la différence
entre le Texas et la Californie ou le nord-est: dans les villes chères,
des réglementations des sols abusives ont empêché les constructeurs de
maison de rencontrer une demande en forte croissance, alors que là ou
ces règles sont restées minimalistes et ont conservé aux propriétaires
des terrains le rôle principal dans le choix de l'affectation de leurs
sols, la hausse des prix a été bien moins redoutable.
Ces réglementations consistent généralement en une planification
spatiale, voire quantitative, de ce qui peut être construit sur une
zone donnée, sous l'égide de technocrates et d'élus locaux aux motifs
parfois pas toujours avouables. Censées produire des bénéfices
environnementaux réels ou supposés, ou permettre l'inclusion de
logements subventionnés dans des programmes neufs, elles ont surtout
conduit à augmenter artificiellement la valeur du patrimoine des
propriétaires de logement établis, au détriment des nouveaux entrants
sur le marché, quant elles n'ont tout simplement pas servi à alimenter
la ségrégation spatiale entre quartiers riches et pauvres. Ces
réglementations constituent un cas d'espèce particulier, celui du
"socialisme pour les riches", nous parlerions de
socialisme bourgeois ou "bobo" chez nous, où des prétextes sociaux et
environnementaux servent à distribuer une rente de situation à
certaines catégories qui n'ont rien de défavorisé.
Les effets d'un immobilier hors de prix sont particulièrement
dévastateurs. Un think tank de centre gauche, la Brookings institution,
sans doute l'un des 10 plus grands think tank d'outre
Atlantique, a établi, dans une étude d'août 2006,
que les villes peu réglementées du Texas avaient des taux de pauvreté
plus faible, plus de diplômés universitaires et des prix de logements
plus bas que les cités à réglementation «extensive ». De
Glaeser à Krugman, les plus grands économistes de toute sensibilité
politique ont reconnu le caractère éminemment prépondérant des règles
de zonage limitatif en vigueur dans certaines métropoles dans
la formation des bulles immobilières récentes.
Lorsque dans certaines métropoles, les ménages doivent consacrer 40% de
leur revenu, voire plus, pour se loger, il est compréhensible que
certains aient du mal à payer une assurance maladie privée, ou que
d'autres aient le sentiment que leur pouvoir d'achat diminue.
Que les USA comprennent que les règles de zonage limitatif de l'usage
des sols, dont ils furent les pionniers, sont à la source de bien des
difficultés économiques et financières des ménages, alors ils feront un
grand pas vers la marginalisation des problèmes sociaux liés à la
pauvreté qui les affectent.
Conséquence grave de la
distorsion immobilière : la crise du subprime
Il serait naturellement faux d'imputer la totalité des problèmes
sociaux des USA à la hausse des prix immobiliers et à la perte de
pouvoir d'achat « hors habitation » qui en découle.
Mais la crise du subprime actuelle peut lui être largement imputée.
Cette crise, qui pourrait conduire environ 1 à 2 millions de ménages à
la faillite financière, avec perte de leur logement (tous ne seront pas
SDF, beaucoup trouveront simplement une location beaucoup plus petite),
est la conséquence d'une suite de dysfonctionnements dont une grande
partie s'explique par la distorsion opérée par la réglementation
foncière sur la valeur des logements. Faute d'en avoir compris les
mécanismes, de nombreux acteurs de la finance, depuis les emprunteurs
jusqu'aux fonds qui ont racheté leurs créances, ont cru pouvoir asseoir
leur créance sur des actifs en fait surévalués. Quels que soient les
griefs que l'on puisse adresser à certains acteurs du marché du crédit
qui se sont exposés inconsidérément à certains risques par attrait pour
certains paris spéculatifs, ou qui ont poussé des ménages peu fiables à
l'endettement en sachant qu'ils pourraient revendre à des pigeons les
créances foireuses ainsi contractées, jamais le marché du crédit
immobilier n'aurait pu se comporter comme il l'a fait
si le « signal prix » envoyé aux acteurs du marché du
logement n'avait autant été distordu par la réglementation du sol,
alimentant de fait des réflexes purement spéculatifs.
Mais il y a pire. La loi américaine, soucieuse d'autoriser l'accès au
rêve américain pour toutes les familles, y compris les plus pauvres,
comporte des dispositions qui obligent les établissements bancaires à
proposer des prêts adaptés aux familles les moins solvables, sous peine
de procès en discrimination. Naturellement, les chiffres montrent qu'il
serait faux d'imputer à cette loi, le CRA (Community Reinvestment Act),
votée sous Jimmy Carter, l'intégralité de la responsabilité de la crise
actuelle. En revanche, il est aujourd'hui clair qu'elle
l'a amplifiée, les banques, devant certains
profils de clientèle, ne jouant plus leur rôle prudentiel en refusant
des prêts voués à la forclusion, mais prêtant tout de même pour se
conformer aux prescriptions d'une loi prétendant instaurer
artificiellement l'égalité de tous devant l'accès au crédit.
Là où la loi Française pousse sûrement les banques à un excès de
prudence, la loi américaine les force à un abus de témérité. Les
cultures sont différentes, mais le résultat est là: une intervention
législative votée à des fins égalitaristes, donc strictement socialiste
dans sa finalité, a amplifié à l'excès une crise qui sans cela aurait
sans doute pu avoir moins de répercussions sur des millions de gens.
Le système de santé
américain: un échec relatif de l'hybridation socialiste-libérale
Le système de la santé américain est généralement critiqué selon deux
aspects. Tout d'abord, le coût des actes médicaux y est prohibitif, vu
de France. D'autre part, un nombre important d'américains n'a pas accès
à une assurance médicale abordable.
Commençons par ce dernier point. Le chiffre de 45 millions de personnes
sans assurance maladie est souvent cité, et comme de juste, il est
trompeur. Il s'agit du nombre de personnes qui se trouvent, au cours
d'une année donnée, sans assurance pendant au moins une journée, ce qui
n'est pas la même chose ! La raison en est simple: dans le souci de
favoriser l'accès des salariés à l'assurance, la loi américaine permet
aux entreprises de déduire un contrat d'assurance maladie d'entreprise
de leurs charges. Ceci a trois effets pervers. Tout d'abord, lorsqu'une
personne se trouve entre deux emplois, ce qui est plus fréquent aux USA
que chez nous, mais pour des durées plus courtes, le contrat
d'entreprise est généralement suspendu. D'où le nombre important de
familles non assurées au moins un jour par an, la durée moyenne de
non-assurance tournant autour de 3 mois.
Le second effet pervers de ces assurances d'entreprise est le même
qu'en France: elles cachent à l'assuré le coût réel de sa prise en
charge. Couplé avec des systèmes de tiers payant, le patient peut ne
pas se rendre compte des dépenses qu'il occasionne et adopter une
posture peu responsable par rapport à sa consommation de soins.
Naturellement, sa prime va augmenter, mais... Ce n'est pas lui qui
paie, c'est sa boite ! Le négociateur de la société ne sera
pas enclin à optimiser le rapport qualité prix de son assurance comme
le serait un individuel qui « jouerait avec son
argent »: les primes tendent à augmenter.
Or, les travailleurs indépendants, ceux qui travaillent dans des
petites entreprises, ou ceux qui sont en période d'essai, ne
bénéficient généralement pas d'une assurance maladie d'entreprise, trop
chère. Ils doivent donc contracter des assurances aux prix fort du fait
de l'irresponsabilité engendrée par le système d'une partie des
acteurs. D'où la proportion de personnes de classe moyenne mal
assurées.
Les personnes sous le seuil de pauvreté et les personnes âgées
bénéficient de deux systèmes publics de prise en charge nommés MedicAid
et MediCare, qui leur assurent une prise en charge intégrale des soins.
Ce ne sont donc pas les plus fragiles qui sont lésés par le système,
mais ceux qui se trouvent juste au dessus du seuil de
pauvreté. A l'opposé du spectre, on trouve aussi des personnes qui
s'estiment suffisamment riches pour ne pas s'assurer et être leur
propre assureur. Et enfin, des personnes à haut revenu, mais qui
doivent payer des charges de logement trop élevées (cf. Plus haut).
Là encore, une disposition permettant de masquer artificiellement le
coût des prestations médicales à certains patients aboutit à une
inflation de ces coûts. Il est évident que les contrats d'entreprise ne
devraient pas être favorisés fiscalement, quitte
au contraire à ce que le budget fédéral prévoit des remises d'impôts
individuelles compensant partiellement le coût de l'assurance pour les
plus démunis, sous forme de chèque santé ou d'impôt négatif.
Toutefois, l'assurance n'est pas seule en cause dans le coût du système
de santé américain. Trois autres phénomènes rentrent en ligne de
compte, et l'honnêteté m'oblige à dire que le troisième n'a rien à voir
avec le socialisme - Le
titre de cette note est donc bien une scandaleuse provocation vis à vis
de nos lecteurs de gauche, qui peuvent donc s'en donner à coeur joie
dans les commentaires ! -
Le premier problème qui affecte le système de santé américain tient,
paradoxalement, au socialisme des autres pays. Les USA sont le seul
grand marché du médicament dans lequel les prix soient libres. La
plupart des états de l'UE réglementent les coûts du médicament. Il en
résulte que les grands laboratoires pharmaceutiques, dont les coûts de
recherche et développement sont très élevés, ne peuvent les amortir que
sur le seul marché américain. La liberté des prix aux USA finance
l'accès à de nouveaux médicaments à coûts contrôlé dans le reste du
monde. En revanche, le coût des génériques y est généralement bien plus
faible, du fait de la compétition sur le marché.
Deuxième difficulté, en rapport avec la précédente, dont l'origine
tient aux excès bureaucratiques de l'administration américaine, de
nature purement socialiste, donc : les coûts de recherche et
développement explosent du fait de l'inflation réglementaire voulue par
la FDA (Food and Drugs Administration), dont de nombreux professionnels
questionnent aujourd'hui les excès. Certes, il est normal que les
laboratoires s'assurent que les substances qu'ils mettent sur le marché
ne soient pas nocives, mais le risque de procès en cas de manquement
aux plus élémentaires règles de la prudence les dissuade déjà de faire
n'importe quoi. Aussi la longueur démesurée des cycles de validation,
allongés par la bureaucratie, augmente les coûts de développement d'une
molécule tout en réduisant la durée de protection de ladite molécule
par son brevet au moment de l'obtention de l'autorisation de mise sur
le marché : Le coût des médicaments est par conséquent poussé
artificiellement à la hausse.
Le troisième problème, dont on exonérera le socialisme de toute
responsabilité – j'entends déjà d'ici: "enfin une once
d'honnêteté dans ce blog scandaleusement partisan !" -,
réside dans une application mal maîtrisée du principe de responsabilité
au niveau judiciaire. La justice américaine repose plus que la nôtre
sur le principe des dommages aux victimes, qui se décomposent en deux
parties: le dommage réel, (réparateur) et le dommage punitif,
qui a pour but de dissuader l'auteur du dommage de pratiquer à l'excès
le « risk management » en infligeant volontairement
des petits dommages à des tiers, car cela coûterait moins cher que la
prévention dudit dommage. Ce principe est à la base excellent, car il
pousse les offreurs de biens et services à la prudence, quand bien même
ils exercent une activité à risque. Hélas, mal encadré dans de nombreux
états, il a conduit à la multiplication des procès de nature plus ou
moins frivole, les plaignants voyant dans leurs propres malheurs
l'occasion de s'enrichir plus qu'ils ne l'auraient jamais espéré au
cours d'une vie normale, et même lorsque le dommage subi est réel, le
risque que la part punitive du dommage soit définie sous la pression de
l'émotion plus que de la raison est fort. Aussi les médecins doivent
ils payer des primes d'assurance hors de proportion avec leur espoir de
chiffre d'affaire, ce qui provoque tout d'abord une raréfaction des
vocations médicales, et donc... Une hausse des tarifs de ceux qui
restent sur le marché. Les états qui ont clairement posé des limites
aux dommages recevables par les plaignants en fonction du type de
préjudice subi sont ceux qui ont le mieux limité cette inflation, mais
le problème n'est pas simple et n'est à ce jour pas résolu.
Le même problème se rencontre à un degré moindre en France. Mais comme
chez nous, les tarifs médicaux sont encadrés, les médecins touchés par
l'augmentation des primes ne peuvent répercuter les coûts de
l'assurance dans le prix de leurs actes. Il en résulte de nombreuses
pénuries de praticiens dans certaines spécialités, dont la presse se
fait souvent l'écho: obstétriciens, anesthésistes... La
hausse des réparations en cas de mauvaise pratique médicale a sans
aucun doute permis les progrès récemment enregistrés en France en
matière de maladies infectieuses post opératoires, pour lesquelles
notre performance était abominable, mais a eu pour corollaire
l'occurrence de pénuries. Au contraire, la situation américaine permet
de maintenir la présence de spécialistes, mais à des prix
dramatiquement élevés. Ce sont deux choix différents.
Big governement
Il y aurait bien des aspects de la société américaine à analyser, comme
la réforme des aides à la personnes (welfare to workfare), qui a évolué
d'un assistanat pur et simple sous le très socialisant Lyndon Johnson
(programme ADFC) à une aide conditionnée à un comportement positif en
terme de réinsertion ou de recherche d'emploi (TANF) sous Clinton, ce qui a permis de sortir
plusieurs millions de personnes de la pauvreté.
Comme quoi les dégats du socialisme, qu'il soit affiché ou rampant, ne
sont jamais irréversibles, lorsqu' un président, fut-il à gauche de
l'échiquier politique US, s'y attaque.
Mais l'évolution récente la plus préoccupante concerne la
propension croissante du gouvernement fédéral à accumuler les dépenses
interventionnistes à l'utilité douteuse. Les lignes
budgétaires consacrées à « l'arrosage » fédéral des
états (appelé avec mépris « pork barrel spending ») a
été multiplié par 10 (!), de 1400 à 14 000, entre 1995 et 2005. La
croissance des dépenses discrétionnaires de l'état fédéral (environ 1/3
du budget total, le reste étant constitué de dépenses
« obligatoires » liées à toutes les lois votées par
le passé) a été supérieure de 10%par an sous la présidence de G.W.
Bush, alors qu'elle avait été fort bien contrôlé sous celle de Bill
Clinton. La guerre en Afghanistan et en Irak n'explique que 45% de
l'augmentation de ces dépenses. Le reste a été constitué de subventions
à tout un tas de projets locaux d'un intérêt souvent douteux (dont un
symbolique « Pont vers nulle part en Alaska », qui a
soulevé une indignation exceptionnelle dans tout le pays), visant sans
aucun doute à fortifier le soutien du congrès aux expéditions
militaires au proche orient.
L'administration Bush n'est toutefois pas la seule a devoir être
blâmée. L'opposition démocrate a ainsi reconduit les
subventions agricoles que GW Bush voulait fortement réduire, y
compris dans ses excès les plus choquants. Toutes ces
dépenses ont contribué à maintenir des déficits budgétaires
conséquents, alors que la hausse des recettes fédérales a été
spectaculaire du
fait de l'effet Laffer observé suite aux baisses des impositions
marginales décidées par l'administration Bush II.
Il est difficile d'analyser la part de responsabilité de l'accumulation
des déficits budgétaires (quand bien même ceux ci affichent enfin une
réduction significative en 2006, et sans doute en 2007, aux alentours
de 1,5-2% du PIB) dans la relative panne de croissance actuellement
observée aux USA, par rapport à d'autres causes telles que la crise du
subprime. Les déficits budgétaires répétés accroissent l'endettement et
donc tendent à pousser les taux d'intérêt longs payés par le
gouvernement à la hausse de quelques fractions de points, car il faut
chaque année placer un nombre croissant d'obligations d'état sur le
marché pour équilibrer les déficits par la dette, et plus il y a de
dette à placer, plus les taux demandés par les investisseurs montent.
Cela pénalise toute l'économie, les emprunteurs privés voyant se
répercuter sur leurs crédits les hausses de taux imposées à l'état
(d'une façon générale, les signatures des états sont considérées comme
plus sûres que les signatures privées, et donc ces dernières se voient
contraintes d'emprunter à un taux supérieur à celui de l'état).
Bref, le Parti Républicain au
pouvoir a totalement oublié les préceptes de Ronald Reagan,
et semble avoir terriblement « gauchi » sa ligne
politique, économiquement parlant, à l'instar d'une autre droite que
nous ne connaissons hélas que trop bien...
Conclusion
Les exemples ci dessus, liste non exhaustive, montrent que non
seulement les USA, bien que plus libéraux que la France, ne sont en
rien l'archétype ultra-libéral dénoncé par le microcosme
politico-médiatique français, mais que nombre de problèmes réels
supportés par la société américaine sont soit provoqués, soit largement
amplifiés, par des interventions mal a propos des états, locaux et
fédéral. Sachant que malgré cela, la société américaine génère, par
habitants, 30
à 40% de richesse en plus que notre bonne vieille France (en
Parité de Pouvoir d'achat), on peut se demander à quel point cette
différence évoluerait si les américains, éclairés par leurs
innombrables think tanks libéraux ou conservateurs,
éradiquaient les scories les plus nuisibles de l'intervention publique
de leurs multiples niveaux de législation !
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