Mise à jour 27/1/2010: la vidéo, semble t il, se mettait en mode auto-run sur certains ordis, et pas moyen d'arrêter le bruit de fond. Il faudra donc cliquer sur le lien pour la voir mais je l'enlève du post. --------------------
Ceux qui ne craignent ni la langue de Shakespeare ni les grands méchants journalistes de droite de FoxNews prendront plaisir à regarder cette suite de vidéos de l'émission diffusée hier par la chaîne, avec comme invité principal l'homme qui, dès 2004, démontait les erreurs, pour ne pas dire les fraudes de la crosse de Hockey, le mathématicien Steve McIntyre, qui fut d'ailleurs, je l'ai appris récemment, recruté pour son doctorat par le prix Nobel récemment décédé Paul Samuelson en personne. Une sacrée référence.
Voici la série de vidéos:
Durée environ 45' - Titre original: Global Warming, a lot of hot air ?
Citant Michael Pettis, professeur d'Economie à Pékin, j'écrivais le mois dernier que : "The Chinese financial system misallocates capital on an heroic scale". En clair, les distorsions de l'état sur le marché du crédit conduisent des ressources gigantesques vers des projets non rentables, comme les économistes de l'école autrichienne s'époumonent à le dire.
En voici un exemple édifiant: une ville bâtie de zéro, sur ordre du gouvernement, supposée accueillir 1 million d'habitants, et... presque vide. Les investisseurs ont massivement acheté de la pierre à louer, attirés par les taux bas et les incitations gouvernementales. Juste un problème: les locataires ne sont pas venus ! Et pour cause, les emplois espérés se font rares... Bref, à côtés des rois bâtisseurs chinois, nos "défiscalisateurs" Scellier et Robien ne sont que des tout petits joueurs, et c'est heureux !
Voilà qui pose quelques questions:
Economiques: Que valent vraiment les chiffres du Produit Intérieur Brut Chinois ? Combien de quartiers, voire de villes, sont, comme Ordos, vides ? Quelle est l'ampleur de la bulle de crédit immobilier qui va exploser en Chine ? Et surtout, quand va-t-elle exploser ?
Urbaines : Encore une manifestation de la "prétention fatale" des planificateurs professionnels de pouvoir faire mieux que "le marché libre", c'est à dire l'agrégation de milliers de décisions individuelles conclues dans le cadre de contrats libres et sans coercition ni subvention.
A l'appui de mon récent post intitulé : "le CO2 est tout, sauf un polluant", voici une vidéo du professeur Sherwood Idso présentant les résultats de ses recherches sur la relation entre concentration de CO2 et croissance de la biomasse végétale (source youtube). Sa conclusion: Le CO2, c'est la vie !
Cela m'inspire une réflexion: pour nourrir l'humanité, vaut il mieux une atmosphère pauvre en CO2, ou riche en CO2 ? Les plantes auront elles besoin de plus ou de moins d'engrais chimiques si l'atmosphère s'enrichit en CO2 ?
Bref, ceux qui affirment vouloir le bien de l'humanité ne devraient ils pas se réjouir de la hausse du taux de CO2 présent dans l'atmosphère ?
Et avant que les habituels enragés de la dénonciation de l'odieux lobby pétrolier (Robert, vous êtes là ?) ne me tombent dessus, oui, Exxon Mobil a donné 90 000 $ en 8 ans (1998-2996) au professeur Idso pour le fonctionnement du Center for the Study of Carbon Dioxide and Global Change. Et alors ? Comparé aux sommes reçues par le CRU (plus de 13 millions de livres en un peu moins de 20 ans, révélées par le Climategate, voir le tableau Excel de Phil Jones mis en ligne sur Google Docs...), tout cela pour un organisme qui a trafiqué les données climatiques (je suppose, aux dépens des donateurs, dont il n'y a pas de raison de douter de la bonne foi), ce n'est vraiment pas grand chose ! Heureusement qu'il y a quelques donnateurs privés qui aident les initiatives qui osent défier l'orthodoxie officielle établie à coups de dizaines de milliards de dollars... Et jusqu'à nouvel ordre, personne ne remet en cause l'effet positif des injections de CO2 sur la croissance de la biomasse, et surtout pas les agriculteurs !
Bref, merci d'argumenter sur le fond et d'épargner aux lecteurs de stupides et stériles attaques ad hominem.
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Un dernier détail : A ceux qui s'inquièteraient de me voir trop publier sur le réchauffement climatique et oublier les autres sujets, rassurez vous, je reprendrai en janvier un rythme plus normal de publications plus centrées sur le coeur de métier de ce blog. Mais avec Copenhague, le Climategate, la sortie de "la servitude climatique", j'ai eu du mal à me concentrer sur autre chose ! Je vais tâcher de respecter un meilleur équilibre dans les mois à venir.
(Ca y est, c'est le début de la période des bonnes résolutions !)
Ce 19 novembre, Jean-Michel Bélouve, dont je vous ai présenté mardi le tout nouveau livre, "La Servitude Climatique", présentait l'ouvrage dans les salons de l'assemblée nationale, pour l'institut Turgot, au cours d'une conférence-fleuve dont la vidéo n'est pas encore totalement montée (il faut intégrer tous les slides...).
Mais Henri Lepage, sur son excellent blog personnel, a d'ores et déjà publié un moment fort de cette conférence, celui de l'intervention préalable aux questions faite par Vincent Courtillot, dont les vidéos ont été mises sur orbite ici même et qui est devenu "LA" célébrité française des climato-sceptiques parmi les scientifiques. La phrase clé: "Jamais une découverte importante n'a commencé par un consensus".
A noter également le commentaire de Henri Lepage sur le livre de JM Bélouve:
"La Servitude Climatique (est) une véritable somme qui résume non seulement l’état présent du débat
scientifique, mais aussi l’histoire des théories réchauffistes, avec un
grand nombre de révélations sur les aspects affairistes qui
accompagnent ce que l’on veut nous faire passer pour une grande cause
humanitaire mondiale."
Le film de Martin Durkin, "The Great Global Warming Swindle", révélé en 2007, a été traduit en Français, sous le titre, "Le réchauffement climatique, une escroquerie ?". Notez le point d'interrogation...
C'est la chaîne Planète qui a réalisé cette traduction. Le film a été légèrement raccourci par rapport à l'original (57' contre 1h15 min), à première vue, mais il n'en reste pas moins tout à fait probant. Par contre, l'intervention "plateau" finale de Leroi Ladurie n'a guère d'intérêt.
Aujourd'hui, quelques brèves relatives à la dette, comment s'en sortir et pourquoi c'est mal parti.
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Améliorez votre anglais et votre compréhension de la crise avec Nassim Nicholas Taleb - Non seulement Nassim Taleb est un excellent écrivain, mais en plus, il ne se défend pas mal à l'oral, et il est relativement compréhensible malgré un débit rapide. Dans ce débat, Nouriel Roubini est un ton en dessous.
Dans cette vidéo de 11 minutes (en anglais, donc), Taleb explique pourquoi les politiques de l'administration Obama et de Bernanke vont lamentablement échouer, et pourquoi les signaux de marché à court terme sont sans intérêt pour anticiper une reprise. Résumé en Français sous la vidéo:
Petit résumé:
Le seul moyen de se sortir de la crise est un mouvement massif de conversion des dettes en capital (déjà évoqué ici)
Les mouvements de marché à court terme ne veulent rien dire. Les cours sont le fait des acheteurs et vendeurs "à la marge", les prétendus signaux de marché sont sans valeur.
Ce n'est pas être pessimiste que d'avertir à propos des risques.
Toutes les politiques de l'administration Obama sont orientées vers la récompense de ceux qui ont failli, des banquiers, de la Fed, aux possesseurs d'épaves, ou aux crédits d'impôts renforcés aux entreprises qui perdent de l'argent.
Un comble: au lieu d'avoir été pénalisés par la crise, Wall street a renforcé son pouvoir.
Mais il y en aurait bien plus à dire, tant chaque phrase porte son lot de bon sens. Bon visionnage !
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Du "bon" usage des ratios prudentiels - La chronique Agora, de Bill Bonner (qui avec son compère Wiggins expliquait la crise à venir dès 2006) nous informe d'une nouvelle tentative d'un état, le Britannique en l'occurrence, de se servir des lois pour forcer des banques captives à financer ses déficits:
"Une nouvelle régulation a été passée par la Financial Services
Authority britannique [équivalent de l'AMF française, ndlr.] afin de
mettre en place de nouvelles règles de trésorerie pour les actifs des
banques. Pour résumer, la FSA peut exiger des banques qu'elles
détiennent un certain pourcentage d'actifs pouvant être rapidement
liquidés pour lever des fonds si besoin est. Des actifs dont la qualité
de crédit est basse (des junk bonds ou des obligations d'entreprises moins bien notées) pourraient ne pas faire l'affaire.
Ce que cela signifie -- si on lit entre les lignes -- c'est que les
seuls actifs qui peuvent correspondre aux nouveaux critères de la FSA
sont les obligations souveraines. Cela rend peut-être les actifs
bancaires plus faciles à liquider. Mais nous ne dirions pas que détenir
plus d'obligations gouvernementales rend les actifs des banques plus
sûrs, ou que cela améliore la position du capital dans le secteur
financier.
En réalité, ces nouvelles exigences fournissent surtout au
gouvernement un moyen de forcer les banques à avaler les nouvelles
émissions obligataires".
Je dirais même plus: tant qu'elles étaient cotées AAA, les obligations "CDO" (collatéralisées par des crédits immobiliers) étaient liquides. Du jour au lendemain, plus personne n'en a voulu (après la faillite de Lehman, et le monde entier prenait conscience que ces CDO valaient sans doute entre 15 et 60% de leur nominal: plus personne n'en a voulu. De la même façon, affirmer que la détention de dette d'un état est une garantie de liquidité de l'actif bancaire est un mensonge éhonté: il suffit qu'un état important soit menacé de défaut pour que les titres de sa dette deviennent très durs à vendre, et se négocient à une fraction de leur valeur faciale.
Le prétexte retenu par l'autorité britannique n'est donc qu'un trompe l'oeil...
Il est à noter qu'en France déjà, les règles prudentielles régissant les compagnies d'assurance et l'assurance vie forcent pratiquement les compagnies à s'investir en obligations d'état. Ce qui fait, à long terme, de l'assurance vie à la française, un des placements les moins sûrs qui soient, tant le risque politique sur la dette française devient dramatiquement élevé.
Bref, un nouvel épisode de confiscation de notre argent par les états, via des lois sur mesure, est en marche. D'autres suivent.
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Pédagogie - Un lecteur m'a fait remarquer par mel que malgré mes efforts (merci !) pour rester compréhensible, quelqu'un qui n'avait aucune notion de comptabilité avait du mal à suivre ce que je raconte dans plusieurs articles. Je reconnais que la comptabilité est une matière ardue, dont je ne connais moi même que les principes de base (grands agrégats du plan comptable général et éléments de compta analytique). Mais cette crise (aucune crise, en fait) ne peut pas être expliquée sans un minimum de détour par le "Bilan" des entreprises et des banques. Tout, absolument tout, part du bilan.
Je reposte donc deux liens de "vulgarisation avancée" qui exposent les notions de base:
Réflexions personnelles - Je reviens sur l'importance de la nécessité d'assainir le bilan des institutions financières par des échanges rapides de dette contre capital, solution également pronée par Taleb.
Certes, ce n'est pas le chemin pris par le gouvernement Obama ni aucun de ses collègues au G20, à ma connaissance. Ceux ci préfèrent racheter massivement des créances mal assurées aux banques pour redonner à leurs actifs un peu de liquidité.
Seul problème: en cas de défaut de l'état, celui ci n'étant pas une entreprise, aucun accord d'échange "dette contre capital" n'est possible, et les créanciers en sont pour leurs frais. Certes, l'état peut tenter de vendre ses actifs pour renflouer ses caisses et honorer ses dettes, mais au niveau atteint par la dette publique, aucune vente d'actifs, surtout en "vente forcée", ne peut en éponger autre chose que des fractions minimes.
Bref, convertir les dettes privées en capital aurait été possible et l'est toujours si la raison finit par prévaloir. Mais convertir les dettes de l'état de la même façon ne l'est pas. En cas de défaut, seule une liquidation en bonne et due forme des actifs publics est possible.
Nationaliser les pertes bancaires était de loin la solution la plus génératrice d'insécurité financière à long terme. C'est donc celle que les états ont choisie !
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Dilbert - Ce n'est pas parce que nous sommes mal embarqués qu'il ne faut pas en rire !
Débat surréaliste - Une soixantaine de députés UMP et NC se sont distingués en demandant (avec, parait-il, l'imprimatur du décidément consternant Guaino) que le "grand emprunt" ne soit pas un minable emprunt de 20 à 40 milliards mais atteigne au moins... 100 milliards. La Farce continue.
Pourquoi 100 Mds, et pas 200 ou 1 000 ? On se perd en conjectures sur le caractère timoré de cette proposition des députés "frondeurs".
Redevenons sérieux ! La France va déjà devoir trouver en 2010, hors "grand emprunt", plus de 200 milliards d'Euros sur les marchés financiers pour payer ses tranches à maturité et financer ses déficits. Avant crise, la moyenne pour une année normale était de moins de 100 milliards ! Et ce alors que TOUS les états européens sont dans la même situation.
En admettant que l'emprunt supplémentaire soit souscrit sans encombre, un tel assèchement de l'épargne privée au profit de l'état ne peut qu'accélérer le tarissement du capital et du crédit accessible aux entreprises, lesquelles, lorsqu'elles trouveront à se financer, paieront cette faculté à des taux exorbitants. Naturellement, on nous dit que l'état va réinvestir cet argent dans des "secteurs d'avenir": quand bien même il ne détournera pas cet argent pour faire face à ses voies d'eau, pardon, ses dépenses courantes, on voit mal par quel miracle nos Guainos et autres professionnels du (mauvais) choix public pourraient mieux choisir quelles sont ces secteurs d'avenir que des investisseurs jouant avec leur argent. Combien de plans calcul, d'Iter, de concorde et de quaero en perspective ?
Si vous croyez ce que disent les tenants de l'emprunt, vous me répondrez que "les individus ayant peur d'investir, c'est à l'état de se substituer à eux". Mais qui a créé un contexte tellement défavorable à l'investissement privé, par un fiscalité délirante, une avalanche de réglementations ubuesques et bientôt à venir un délire taxatif lié à la surréaliste chasse au CO2 ?
L'état doit d'urgence recréer un climat favorable à l'investissement privé: retour à la primauté de la litigation sur l'hyper-réglementation préventive, fiscalités marginales acceptables (dans le contexte actuel, parler de révolution fiscale est un doux rêve), réformes de fond de la retraite pour en finir avec l'hypothèque de la faillite des régimes sociaux, et retour à la raison carbonifère. Sans quoi notre déclin sera irréversible.
Comment peut on nous faire croire que ces 100 milliards auront le moindre effet positif, alors qu'en 35 ans, la dette publique française est passée de moins de 200 milliards de FRANCS à 1400 milliards d'EUROS et que dans la même période de temps, le chômage, l'insécurité, la précarité et les soupes populaires ont connu une expansion continue ? Corrélation n'est pas nécessairement causalité, certes, mais au minimum, elle montre que la fuite dans la dette pratiquée depuis 35 ans, N'A RESOLU AUCUN DES PROBLEMES QUI SE SONT POSES AUX FRANCAIS DEPUIS LORS. Et "ils" nous disent que cette fois ci, la France va financer des dépenses d'avenir ?
Mise à jour matinale (jeudi) : le grand patron a tranché, ce sera entre 24 et 50 milliards, finalement. Le raisonnement global n'en reste pas moins valide. Zéro eut été le meilleur choix.
Conférence prononcée le 5/9/2009 - Comme d'habitude, je suis un peu contracté les 3 premières minutes, et après, la machine est lancée, je gesticule dans tous les coins, et merci de ne pas faire de remarque sur mes kilos en trop ;-)
La projection en avant première du film "not evil, just wrong", sous titré "the true cost of global warming hysteria", aura lieu le Lundi 19 octobre à Paris, sous l'impulsion de Liberté Chérie, qui a passé un accord avec la production pour organiser une avant première. Lieu: 9 rue pierre Nicole, Paris 5. Heure : 20h.
Voici la bande annonce en anglais. Lors de la première, le film sera sous-titré.
Nb.Si vous voulez organiser une première dans votre ville, il y a encore moyen de contacter les producteurs du film via leur site.
Pour les adhérents de Facebook, la page de la première parisienne est ici. A noter que M. Jean-Michel Bélouve, correspondant "changement climatique" de l'institut Turgot et auteur de plusieurs articles, ici même et sur le site de l'institut, répondra aux questions sur la controverse scientifique et la géopolitique du changement climatique après la projection.
Certains lecteurs ayant des difficultés pour lire les vidéos du professeur Courtillot, directeur de l'IPGP, déjà postées ici dimanche dernier, sur leurs formats d'origine, deux lecteurs, "Woody" et expression libre, ont effectué les transferts sur You-tube (conférence de Nantes, 51 minutes) et sur Daily Motion (Conférence de Strasbourg - 1h39) - Merci à vous ! - Les voici donc:
Strasbourg (daily motion) : (1h39, la plus complète - en 6 parties)
le Hadley Center, centre météologique britannique qui alimente le
GIEC en mesures de températures globales "traitées", à toujours refuser
de livrer aux équipes de M. Courtillot ses données brutes de mesure.
Gênant, tout de même, pour la crédibilité du Hadley Center...
L'équipe Courtillot est donc allée à la pêche station par station.
Or, les données au jour le jour des stations européennes et américaines
qu'elle a collectées donnent des courbes de températures réellement
mesurées totalement différentes de celles du GIEC.
Les techniques de dendrochronologie
(étude des anneaux d'arbre) utilisées par Micahel Mann pour
reconstituer les températures du passé et produire sa trop fameuse
courbe en crosse de hockey, comportent de nombreuses erreurs qui
"aplatissent" les courbes du passé. En réinjectant dans les calculs les
résultats de travaux de botanique récents, qui prennent en compte
comment les arbres réagissent vraiment aux variations de température,
alors on retrouve l'optimum médiéval (période bien plus chaude que de
nos jours vers l'an 1000) et d'autres périodes plus chaudes que sur la
courbe de Mann avant le minimum de Maunder.
Les modèles du GIEC sous estiment d'un facteur 20 (!!) l'influence
des variations solaires sur la température, à cause d'une erreur de
calcul basique dans la calibration des signaux de satellites différents.
(Et "accessoirement", dans la conférence donnée à Strasbourg, l'on apprend que les "forçages" liés au CO2 sont surestimés d'un facteur 6...)
Les modèles du GIEC ignorent les nuages, ce qui est fâcheux, quand
on sait qu'une variation de couverture nuageuse de 3% équivaut à une
différence de flux énergétique nettement supérieure à celle induite par
les variations de teneur en CO2.
M. Courtillot rappelle avec une précision jusqu'ici inconnue en
langue française, que la variation de la température au cours des
siècles, mesurée par des méthodes glaciaires ou géologiques, précède de
800 à 2000 ans la variation des concentrations de CO2. S'il y a
causalité, ce ne peut être que dans le sens "variation de températures
=> variations du CO2" et non l'inverse.
D'une façon générale, tous les modèles du GIEC sous estiment
gravement les incertitudes tant sur les données qu'ils utilisent que,
c'est une lapalissade, celles qu'ils omettent. Leurs modèles ne peuvent
donc qu'être très fortement entachés d'erreurs. Selon M. Courtillot,
dans 10 ans, il sera largement admis que les thèses actuelles du GIEC
étaient fausses.
La grande force de l'exposé de M. Courtillot est de n'être jamais
polémique. Il ne traite jamais le GIEC d'incapables, laissant à
l'auditeur le soin de tirer cette conclusion lui même. Il se contente de
critiquer la confiance excessive (d'autres diraient : "arrogance") que
le GIEC affiche dans ses conclusions, car cet organisme minimise les
incertitudes inhérentes à toute science jeune au corpus en cours de
formation.
Il ne livre que très progressivement les pièces qui
ont conduit à faire de lui un climato-sceptique, alors qu'il y a
seulement quatre ans, il croyait, comme "tout le monde", que le GIEC
disait "la" science. Il se contente, à la fin de son exposé, de
rappeler que peut être que tout l'argent public déversé sur la lutte
contre les rejets de CO2 pourrait être mieux employé ailleurs, et
d'émettre des doutes sur la pertinence du choix de la nature
institutionnelle du GIEC (un organisme sous l'égide d'une institution
politique, l'ONU, plutôt que sous le pilotage d'une instance
scientifique elle même).
Ah, une dernière chose: M. Courtillot est, semble-t-il, proche politiquement de MM. Ayrault et Delanoë. (et de Claude Allègre ? Entre géophysiciens...).
On ne peut donc pas l'accuser de faire de la propagande ultra-libérale.
Simplement, un exercice brillant d'honnêteté scientifique.
Nb. L'exposé de M. Courtillot a été donné aux journées scientifiques de l'université de Nantes le 7 juin 2009, voir la page originale ici. L'université de Nantes fait honneur à la science et à l'université en diffusant un tel savoir. Je tape suffisamment sur l'université par ailleurs pour ne pas lui tirer mon chapeau quand elle fait oeuvre utile.
Certaines rencontres laissent plus de souvenirs que plus que d'autres.
C'était en 2005, dans la bonne ville germanique de Gummersbach, près de Cologne, dans le district d'Oberbergischer Kreis, siège de la Friedrich von Neuman Stiftung. Comme quoi l'Allemagne pratique le multigutturalisme à un stade avancé. (je n'ai pas pu m'en empêcher. Désolé !)
J'assistai à mon premier grand rassemblement libéral mondial, organisé par l'ISIL. J'y étais intervenu au nom de l'institut Hayek pour exposer les déterminants de l'anti-libéralisme français.
Parmi les nombreux participants dont plusieurs sont restés depuis d'excellentes relations voire des amis, il en est une qui m'avait particulièrement marqué, et pour cause, elle avait subjugué l'ensemble de l'assistance, par une éloquence, un charisme, et, ce qui ne gâte rien, un charme hors normes. A l'issue de son speech, nous étions tous littéralement envoûtés, il n'y a pas d'autre mot.
June Arunga (wikipedia), originaire du Kenya et partageant sa vie entre son continent d'origine et Londres (à l'époque), venait de réaliser un documentaire diffusé par la BBC, intitulé "The devil's footpath" (le sentier du diable), expliquant par l'exemple pourquoi l'Afrique accusait un tel retard de développement sur le reste du monde. Le documentaire date de 2004, mais reste totalement d'actualité.
Vous vous en doutez, point de misérabilisme dans son propos, ou de doigt vengeur pointé vers les anciennes puissances coloniales. June a une façon bien particulière de dire que les problèmes de l'Afrique ont leur source en Afrique et chez les Africains, et que les stigmates d'un passé douloureux, entre esclavage et exploitation, ne peuvent en aucun cas être invoqués comme excuse de la faillite misérable actuelle de la plupart des dirigeants corrompus et totalitaires du continent noir. The devil footpath est une plongée dans un continent rongé par le protectionnisme, le socialisme, la corruption, la tyrannie, les guerres.
Si je vous parle aujourd'hui de cette femme remarquable, c'est parce que je découvre que "The Devil's footpath" est en ligne sur youtube, semble-t-il depuis ce mois d'Août. J'espère qu'il y restera et que cela a bien été fait en accord avec June. Mais je ne pouvais résister à l'idée de vous le faire partager.
Le film a été coupé en 6 parties, total environ 50 minutes. L'anglais y est assez facile à comprendre. Je vous insère la première ci dessous (lien youtube),
Pour voir la liste complète des 6 parties, cliquez ici!
Ci dessous, la vidéo de présentation de Wendell Cox (déjà interviewé par mes soins il y a peu), lors de la conférence de l'American Dream Coalition, à Seattle, le 17 avril 2009. Wendell y explique, avec une très grande clarté pédagogique, comment les réglementations de type "zonage des sols restrictif" ont plus que largement contribué à la crise financière et à son ampleur.
Nb. Wendell a commenté le slide depuis Paris via Skype, ce qui explique quelques variations dans le débit sonore.
Below is a video of Wendell's cox (interviewed here a few month ago) presentation at the American Dream Coalition 2009 conference in Seattle. Wendell explains in simple ways how restrictive land use regulations known as "smart growth policies" have made the financial panic of 2008 so huge.
nb. Wendell commented his slide from Paris, via Skype, so the sound level is sometimes irregular. Nothing painful, though.
Durée : 16 minutes. Wendell ayant une élocution claire, l'anglais est très
compréhensible, mais je vais tout de même tenter de sous titrer la vidéo ces prochains
jours.
Vladimir Boukovski a passé 12 ans dans les prisons et "hopitaux psychiatriques" des communistes. L'URSS, il connaît donc bien. Alors,quand il affirme que l'union Européenne se rapproche à grande vitesse de l'URSS, forcément, on regarde... vidéo:
Pendant la pause Aoûtienne que prend ce blog pour cause de scandaleuse propension de son webmestre à glander en vacances, quelques vidéos. C'est parti !
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Une interview déjà ancienne mais que je ne découvre que maintenant, et traduite en Français, de l'ancien premier ministre Géorgien, Lado Gurguenidze, par Emmanuel Martin, de l'indispensable "un monde libre":
Attention, la vidéo ci dessous (non traduite) comporte des images de jeunes femmes en bikini (une taille trop petite). Sinon, le titre: "Votre Ipod est il anti patriotique (i.e., anti américain) ?" - C'est donc une vidéo anti-protectionniste. Avec comme Guest Star Don Boudreaux (habillé !), le chairman du département économie de l'université George Mason, et co-tenancier du "cafe hayek".
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Et si vous en voulez d'autres, visitez le Canal Liberté Chérie sur Daily Motion. Ca change de la Télé !
Juste pour tuer le temps (une ressource de plus en plus rare, me concernant...), une petite vidéo de 15 minutes d'Alex Tabarrok, un des co-auteurs du blog marginal revolution, en anglais très facile à comprendre, qui vante, chiffres à l'appui, les bienfaits de la mondialisation.
Je signale cette vidéo parce que le parti pris de l'auteur, sans être révolutionnaire, est pédagogiquement original. Il parle finalement assez peu d'économie, mais de qualité de vie, de progrès. Et son message est le suivant: Il ne faut pas considérer les pays qui deviennent de plus en plus riches comme une menace, mais au contraire comme une formidable opportunité de rendre le monde meilleur.
De retour de Seattle. Complètement Jet lag. Voyage riche, mais en attendant que je puisse en dire quelque chose, voici ma conférence Aixoise sur la crise du logement, déjà évoquée dans la note précédente. 1 heure et 4 minutes. Bon courage et bonne nuit.
1 heure et 4 minutes. Bon courage !
Merci à Liberté Chérie Aix et Liberté Chérie Grenoble pour l'invitation et la vidéo en ligne ! -----
Nb: l'introduction est faite par Jacques de Guénin
Durée Approximative: 1h25. Oui, je sais, c'est un poil long, 1h25 sur un type qui gesticule en plan fixe.
Question aux plus geeks de mes lecteurs et lectrices : existe t il un moyen, sous mac, de convertir une vidéo Wmv dans un format éditable sous i-movie ? Je voudrais couper les premières secondes de mise en place, où je papote en attendant que tout le monde soit là, et insérer des diagrammes illustrant mon propos en certains points (le jour de la conf, la vidéo projection n'a pas pu fonctionner).
Intéressante présentation du "modèle Suisse" par Stefan Metzeler, membre de l'International Society for Individual Liberty (ISIL), lors d'un dîner débat organisé par Liberté-Chérie Grenoble. Stefan a déjà été interviewé dans ces colonnes à propos de Christophe Blocher.
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Durée approximative : 1h
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Voilà qui permet de mieux comprendre ce pays à la fois si proche et si lointain. La clé de la réussite helvétique réside dans son modèle institutionnel "Bottom Up", où la base du pouvoir reste dans les mains de l'individu, et dans la concurrence fiscale entre collectivités, et ce malgré les entorses à ce modèle historique faites depuis quelques années.
A noter le passage ou il démonte les mythes concernant la prétendue dépendance de la Suisse à la finance mondiale, et ceux concernant "l'argent sale", taillant un beau costard au dénommé Jean Ziegler, altermondialiste très critique de la confédération et fréquemment reçu par nos médias.
Mon passage préféré est celui où Stefan explique, avec son accent inimitable, pourquoi la richesse n'est pas un problème en suisse. Je résume en substance:
"Un suisse riche va dépenser chaque année 2 à 3% de sa fortune. Et après ? Le reste est placé dans ses entreprises. Les suisses savent que cet argent, géré par un propriétaire responsable, va servir à financer et maintenir à niveau l'exceptionnel appareil productif qui leur permet de bénéficier de salaires parmi les plus élevés au monde. Dans ces conditions, pourquoi prendre l'argent des riches suisses pour le donner à dépenser par des fonctionnaires et des bureaucrates ? Les suisses savent que l'argent ne sera certainement pas mieux employé ! Voilà pourquoi nombre de cantons conservent des taxes marginales faibles"
La Suisse, petite par la taille, grande par l'intelligence!
Un complot mondial, ourdi par les sociétés Microsoft et Panasonic, la peste soit des grandes multinationales qui vous mentent, vous spolient, et même, vendent des produits avec des interfaces utilisateur perfectibles, bref, un complot mondial, antilibéral sans aucun doute, disais-je donc, a failli vous empêcher de bénéficier de l'exccccceeeptionneeeel enregistrement de mon (petit) quart d'heure d'intervention lors de la conférence Turgot du 13 janvier, à l'Assemblée Nationale. Heureusement, le président gourou webmestre animateur monteur vidéo de l'institut, Henri Lepage, après avoir jeté des sorts et chanté des incantations vaudou contre une statue de Steve Ballmer, téléchargé les sharewares les plus improbables et rafistolé l'enregistrement à l'aide d'on ne sait quel tour de passe passe informatique, a réussi à récupérer les 2/3 de la conf'. Merci à vous, Henri, pour vos efforts !
Voici donc, cher fan club, le moment tant attendu.
La preuve est faite: j'ai quelques kilos à perdre.
Je salue au passage tous les gens que j'ai rencontré "pour de vrai" après la conférence, et avec qui les échanges furent passionnants. (nb:vidéos des autres intervenants également ici)
L'institut Turgot a mis en ligne les deux premières interventions de la conférence du 13 janvier, celle de Alain Madelin et celle de Charles Gave (photo). Pour mes innombrables fans, il faudra encore attendre un peu (dans la journée ou au pire demain, je pense).
L'excellent "un monde libre" publie sur Youtube une fort intéressante Interview de Mart Laar, ancien premier ministre d'Estonie, aujourd'hui "simple" député, avec traduction simultanée en Français. M. Laar fait le parallèle entre la crise actuelle et celle que son pays a connue au tournant des années 90, et ne se montre guère optimiste quant aux effets du "relancisme" mondial.
Le passage consacré à la faillite des banques en 1992 est tout à fait remarquable. Résumé :
"En 1992, en pleine crise, nos banques, toutes en très grandes difficultés, sont venues demander l'aide de l'état. Nous avons envoyé un message très fort: nous vous laisserons faire faillite. Nos conseillers occidentaux étaient horrifiés. Mais finalement, la population a compris qu'il ne fallait pas aider ceux qui avaient été incompétents, et cela nous a permis de ne conserver que les meilleures banques."
"Mais", me direz vous, "comment l'Estonie a-t-elle financé sa croissance ? N'est-ce pas une croissance artificielle comme en Islande ? N'entend on pas parler de difficultés pour les pays baltes ?"
Et bien, tous les pays baltes ne sont pas logés à la même enseigne ! Même si ces pays sont, comme tout le monde, touchés par la crise, et entament une phase de récession, et même si j'ignore s'il n'existe pas quelque bulle de crédit cachée dans les comptes des banques de Tallinn, il semble que l'Estonie soit nettement moins fiévreuse que ses voisins. Pour preuve, elle a participé au tour de table monté par le FMI pour venir en aide à la Lettonie voisine, fort mal en point. Le pire est que les lettons se sentent vexés, ce qui prouve bien qu'il ne faut jamais attendre de gratitude de ceux que vous aidez...
Extrait des propos d'un conseiller du ministre des finances Estonien actuel:
"Pourquoi cette aide ? Tout simplement parce que nous le pouvons !
La différence entre nous et la Lettonie est que, même pendant les
années de forte croissance, nous avons pratiqué une politique fiscale
responsable, avec un fonds tampon que nous avons constitué durant les
bonnes années." Pour le "grand frère" estonien, prêter ces 100 millions d'euros est aussi "une façon d'envoyer un signal au reste du monde pour dire que nous ne sommes pas en crise"
Réponse Lettonne:
"Nous regardons toujours l'Estonie comme le pays balte le plus proche des pays scandinaves auxquels nous aspirons à ressembler (...). Nos médias sont remplis de reportages sur les salaires plus élevésen Estonie, grâce aux réformes que les Estoniens ont fait à temps, mais que nous, n'avons pas effectuées."
Bref, une gestion budgétaire vertueuse, et une économie de marché que les gouvernements laissent vivre, cela a du bon. Tout laisse penser que malgré deux ou trois années difficiles, l'Estonie conservera la plus grande part des acquis de sa croissance passée.
Le site "un monde libre" diffuse une vidéo pédagogique de 7 minutes résumant les principales causes de la crise des subprimes. Bravo à Emmanuel Martin pour cette synthèse.
durée: 7 minutes
"mais non, c'est une crise du marché, qu'on vous dit !" ----
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